Les États-Unis ont validé mardi 13 août une vente d’armements à leur partenaire israélien, d’un montant supérieur à 20 milliards de dollars, malgré les pressions exercées par les organisations de défense des droits de l’homme pour interrompre ces livraisons.
Cette décision intervient alors que le conflit à Gaza entre Israël et le Hamas entre dans son 11e mois, et que le président américain, Joe Biden, cherche à instaurer un cessez-le-feu.
Le département d’État a informé le Congrès américain que cette transaction vise à "améliorer la capacité d’Israël à faire face aux menaces actuelles et futures". La vente d’armes comprend 50 chasseurs F-15 pour un total de 18,82 milliards de dollars, ainsi que près de 33 000 munitions pour chars et 50 000 obus de mortiers.
Ces livraisons s’étaleront sur plusieurs années : les premiers F-15, dotés de radars et de systèmes de communication sécurisés, ne seront livrés qu’à partir de 2029. "Les États-Unis sont résolus à assurer la sécurité d’Israël, et il est crucial pour les intérêts nationaux américains d’aider Israël à développer et maintenir une capacité d’autodéfense significative", a précisé le département d’État dans son communiqué relatif à la vente des F-15, fabriqués par Boeing.
Concernant les munitions pour chars, le département d’État a souligné qu’elles permettront à Israël de "renforcer sa défense intérieure et d’agir comme un moyen de dissuasion face aux menaces régionales".
Des organisations de défense des droits de l’homme ainsi que certains élus du Parti démocrate ont exhorté Joe Biden à réduire ou à suspendre la vente d’armes à Israël, engagé dans un conflit meurtrier à Gaza ayant causé la mort de 39 929 personnes, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Bien que le Congrès ait théoriquement le pouvoir de bloquer cette vente d’armes, il est peu probable qu’une telle démarche aboutisse.