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Après avoir passé plus de 280 jours consécutifs dans l’espace, Butch Wilmore et Suni Williams ont quitté la Station spatiale internationale (ISS) à bord d’une capsule Crew Dragon de l’entreprise SpaceX.
Coincés à bord de la Station spatiale internationale (ISS) depuis plus de neuf mois, les astronautes américains Butch Wilmore et Suni Williams ont enfin entamé leur voyage de retour. Ils ont quitté le laboratoire spatial mardi matin à bord d’une capsule Crew Dragon de SpaceX, accompagnés de deux autres coéquipiers. Leur amerrissage au large de la Floride est prévu ce mardi dans la soirée, rapporte Le Figaro. "On arrive, on revient d’ici peu, alors ne planifiez rien sans moi !", avait récemment lancé Suni Williams depuis l’ISS dans un éclat de rire.
Initialement envoyés en juin pour une mission de huit jours, les deux astronautes ont dû prolonger leur séjour. Et pour cause : des anomalies ont été détectées sur le vaisseau Starliner de Boeing, qui devait les ramener sur Terre. Après plusieurs mois d’attente et de rapports successifs, la NASA a finalement confié leur retour à SpaceX, un revers embarrassant pour Boeing. Pour permettre leur rapatriement, l’agence spatiale américaine a dû réorganiser les rotations d’équipage, retardant la relève prévue en février à mi-mars. Ils reviennent sur Terre avec l’astronaute Nick Hague et le cosmonaute russe Alexandre Gorbounov.
Malgré leur longue mission, Wilmore et Williams restent loin du record de 437 jours dans l’espace établi par le cosmonaute russe Valeri Polyakov. Une chose est sûre, les deux astronautes n’ont pas chômé, car ils ont participé à de multiples expériences en cours. "Chaque jour est intéressant", avait confié début mars Suni Williams. "Nous nous étions préparés à rester longtemps, même si nous ne pensions rester que très peu", a renchéri Butch Wilmore. Cependant, leur séjour prolongé soulève des préoccupations quant aux effets physiques et psychologiques d’une telle attente. L’exposition prolongée à la microgravité fragilise notamment les os, tandis que l’isolement peut peser sur le moral.