L’Américain Timothy Ray Brown, ou "le patient de Berlin", est décédé à l’âge de 54 ans. Il était le premier homme à guérir du VIH en 2008.
La Société internationale sur le sida (IAS) a indiqué, mercredi 30 septembre que Timothy Ray Brown est décédé la veille (mardi 29 septembre) à la suite d’un cancer. Agé de 54 ans, ce "patient de Berlin" était le premier homme à guérir du VIH/Sida en 2008. Cet américain avait écrit "une page de l’histoire médicale de cette maladie", rapporte Ouest France.
Sur le blog du militant et auteur Mark King, son compagnon Tim Hoeffgen a apporté plus de précisions. "Timothy ne meurt pas du VIH, que les choses soient claires", a-t-il affirmé. "Le patient de Berlin" vivait "une récidive de la leucémie", ces six derniers mois. Ce cancer avait été diagnostiqué en 2006 alors que près de dix ans plus tôt, l’homme avait contracté le VIH au moment où il vivait à Berlin, en 1995.
Il s’était vu ainsi administrer une greffe de cellules-souches d’un donneur qui avait une mutation génétique rare "lui conférant une résistance naturelle au VIH". Deux greffes et plusieurs opérations "lourdes et dangereuses" ont été nécessaires, note RTL. Les résultats ont été une véritable réussite, car en 2008, Timothy Ray Brown était guéri des deux maladies.
Dès 2010, le patient a accepté de témoigner et de s’exprimer publiquement. "Je suis la preuve vivante qu’il peut y avoir une guérison du sida", a-t-il annoncé en se réjouissant que c’est magnifique d’être guéri du VIH.
Un seul autre cas de guérison a été par la suite révélé grâce au même traitement. Effectivement, Adam Castillejo, "le patient de Londres", a annoncé s’être remis de cette maladie mortelle en mars 2019.
Selon le journal 20 Minutes, il est nécessaire de préciser que cette méthode n’est pas "généralisable", en raison des risques particulièrement élevés. Il faut effectivement supprimer, au préalable, "le système immunitaire du receveur par chimiothérapie, afin de le ’remplacer’ par celui du donneur".
Les traitements antirétroviraux proposés actuellement aux personnes infectées par le VIH sont, par ailleurs, efficaces et contrôlent l’infection. Ils leur permettent de vivre une vie quasi normale et de bénéficier d’une espérance de vie semblable aux séronégatifs.
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