Le personnel de santé a subi plus de 400 actes de violences liés à la Covid-19

Des cas concrets

Plus de 400 actes de violence liés à la Covid-19 ont été recensés dans le monde en 2020 et visant le personnel de santé. Tel est le bilan alarmant publié mardi par une ONG de défense des soignants. Au Mexique, une infirmière a par exemple été accusée de propager le coronavirus. Elle a été blessée après avoir été attaquée par un groupe. A Dakar (Sénégal), des habitants ont lancé des pierres contre trois travailleurs sociaux qui refusaient qu’une victime de la Covid-19 soit enterrée près de chez eux. Les violences sont majoritairement les œuvres de civils (80%), mais les pouvoirs publics profèrent parfois des menaces. C’était le cas en Égypte où des soignants ont été critiqués par le régime pour la gestion de la pandémie. Ils étaient alors interpellés par les services de sécurité.

Une crise mondiale

Dans le même rapport, la Coalition pour la sauvegarde de la santé lors des conflits (CSSC) a dévoilé une carte répertoriant 1 172 actes de violence et attaques contre des personnes ou des infrastructures de santé en 2020, dont 412 concernant directement le Covid-19. L’organisation considère que cette estimation est minimale. Insecurity Insight, membre de la coalition, a également recensé 802 attaques dans des pays en guerre ou théâtres de conflits civils. "La carte montre que la violence et l’intimidation à l’encontre du personnel soignant était vraiment une crise mondiale en 2020, avec 79 pays concernés", a confié Christina Wille, directrice de Insecurity Insight, dans un communiqué relayé par Le Figaro.
Face aux dangers auxquels les soignants sont confrontés, Leonard

Rubenstein, président-fondateur de la CSSC et professeur à l’université américaine Johns Hopkins, a lancé un appel aux gouvernements du monde. Il les a demandé d’assurer la protection de leurs soignants, notamment en luttant contre la désinformation et en faisant en sorte de punir les auteurs de violences.

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