Cette semaine, Jim Mattis, le chef du Pentagone se rendra pour la première fois dans la capitale française pour une discussion "antiterrorisme" avec le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron.
Depuis que Jim Mattis était au poste de secrétaire à la Défense des Etats-Unis, début 2017, pour la première fois, il sera en déplacement à Paris. Au cours d’une brève visite, mardi 2 octobre, il parlera notamment de la présence française en Syrie avec Emmanuel Macron, et la ministre des Armées Florence Parly.
Selon Eric Pahon, un porte-parole du Pentagone, dimanche, le ministre américain de la Défense remerciera et félicitera la France pour "des campagnes antiterroristes bien menées en Afrique occidentale et au Levant".
Washington espère que les forces spéciales dans le nord de la Syrie contrôlé par les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliées de la coalition internationale anti-djihadiste seront maintenues par Paris. Pour que le groupe Etat islamique (EI) s’y réimplante, Eric Pahon a assuré qu’ils resteront en Syrie "aussi longtemps que nécessaire".
Le régime syrien a certes demandé aux forces militaires des Etats-Unis, de la Turquie et de la France de quitter "immédiatement" le pays, mais comme la coalition restera en Syrie, a souligné le porte-parole du Pentagone, "c’est la coalition qui décidera si la France, l’Allemagne ou un autre pays y restera". L’Amérique souhaiterait que cela soit le cas pour la France, étant donné que c’est "l’un des rares pays membres de la coalition" à les assister dans le pays.
Avec des avions de chasse, de l’artillerie et des forces spéciales qui dirigent les combattants kurdes, la France participe en effet, sous commandement américain, à la lutte contre l’EI en Irak et Syrie au sein de la coalition internationale. Aucun chiffre sur ces forces spéciales n’a été révélé, et les autorités françaises ne connaîtraient même que rarement la présence elle-même sur le terrain. Mais, il s’avère qu’au cours des deux dernières semaines, les Français y auraient renforcé l’armée américaine.
Samedi, Walid Moualem, le chef de la diplomatie syrienne a demandé à l’ONU que les troupes françaises, américaines et turques quittent le territoire syrien. Il a dénoncé une "coalition internationale illégitime dirigée par les Etats-Unis", mise en place dans leur pays sous prétexte de lutter le terrorisme.
(Source : 20 Minutes / Europe1)