Le patron du Kansas City Star Mike Fannin a confié que ces discriminations sont la source d’un "manque de confiance et de crédibilité" du journal au sein de la communauté noire.
Le Kansas City Star, dont le lectorat est majoritairement blanc, a fait son mea culpa. Par le biais de son patron Mike Fannin, le quotidien américain s’est excusé ce lundi 21 décembre pour des décennies de couverture raciste. Pendant longtemps, au début de son histoire, le journal a écarté, ignoré, voire méprisé des générations de résidents noirs, avait-il écrit dans un long éditorial paru dimanche. Le président et rédacteur en chef du journal reconnaît qu’ils ne sont certainement pas parfaits aujourd’hui. "Il reste beaucoup de travail, mais au moins c’est un début", a-t-il ajouté.
Cette année, le journal a beaucoup écrit sur le racisme systémique à Kansas City après la mort de George Floyd et les manifestations nationales organisées après. "Nous ne nous sommes jamais mis sous le microscope pour essayer de mieux comprendre comment le Star avait couvert la communauté noire pendant des années", a confié sur CNN le président et rédacteur en chef du journal. Selon ce dernier, le journal a perdu sa confiance et sa crédibilité au sein de la communauté noire à cause de ces discriminations.
Cette auto-évaluation du journal Kansas City Star intervient au moment où les Etats-Unis étudient depuis quelques mois leur passé de racisme et de ségrégation. Elle apparaît également dans un contexte national marqué par des protestations historiques contre les discriminations. Mike Fannin a signé dimanche un long éditorial qui détaille "l’histoire d’une puissante entreprise locale qui a fait du mal". Une série de six enquêtes a été également publiée. Elle montre une couverture qui a complètement ignoré la minorité noire de la région pendant des années. Celle-ci n’a été citée que lorsque ses membres étaient accusés de crimes.
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