La crise sanitaire de coronavirus a eu des mauvais impacts sur l’économie mondiale. Comme solution, le FMI (Fonds monétaire international) a proposé une hausse des impôts des plus riches.
Plusieurs pays dans le monde font face à une crise économique sans précédent en raison de la pandémie de coronavirus. Des caisses d’Etat se vident, ainsi, le FMI a proposé un remède face à cette difficulté. Il s’agit d’augmenter les taxes des plus riches ainsi que des entreprises faisant de substantiels bénéfices pendant la pandémie. L’objectif est de pouvoir continuer à soutenir les plus vulnérables dans le monde, note la chaîne LCI.
Durant la crise sanitaire, des ménages aisés, notamment aux Etats-Unis, ont pu conserver leur emploi en télétravail, faire bonifier leurs actions en bourse, et épargner en dépensant moins dans les loisirs et les voyages.
Cette pandémie a été aussi bénéfique, particulièrement, pour les entreprises de haute technologie car les cours des actions dans le monde ont bondi pour établir de nouveaux records successifs ces dernières semaines.
Selon Paolo Mauro, un des responsables des affaires budgétaires au FMI, "la pandémie a accru les inégalités".
Lors d’une conférence de presse dans le cadre des réunions de printemps, il a indiqué que malgré la reprise, des millions de personnes sont toujours sans emploi ni ressources. Par conséquent, les gouvernements doivent continuer à les soutenir financièrement. "Il est donc nécessaire de mobiliser des recettes fiscales supplémentaires pour les redéployer à travers les soins de santé, l’éducation, les filets de sécurité sociale", a-t-il signifié.
Pour aider les gouvernements à répondre à ces besoins financiers, le FMI a, ainsi, proposé la mise en place d’une fiscalité provisoire sur les revenus les plus élevés.
Par ailleurs, Paolo Mauro a félicité l’initiative internationale "pour parvenir à un accord" sur l’imposition d’une fiscalité minimale mondiale.
"Nous avons également constaté une érosion de l’imposition des revenus personnels pour les personnes se situant tout en haut de l’échelle des revenus", a-t-il expliqué.
Il a également détaillé que dans les économies avancées, il y a une "opportunité d’inverser" cette tendance. Pour ce faire, il est nécessaire d’augmenter à la fois l’impôt sur le revenu des sociétés et des particuliers les plus riches, en éliminant les niches fiscales, en augmentant les impôts fonciers ou les droits de succession. Il y a d’ailleurs tout un éventail d’options disponibles, selon lui.
Paolo Mauro a précisé qu’une taxe provisoire pour se remettre de la Covid, qui passerait par une surtaxe des entreprises, aurait du sens en particulier pour les sociétés qui ont fait davantage de bénéfices pendant la crise. Il a ainsi fait référence à des géants comme Amazon.
Après avoir eu connaissance de cette proposition, le patron d’Amazon, Jeff Bezos, a assuré, mardi, qu’il soutenait l’idée d’une hausse des impôts sur les sociétés aux Etats-Unis. Pourtant, la semaine dernière, le président Joe Biden a dénoncé le fait que le groupe ne paie pas de taxe fédérale sur ses bénéfices.
Vitor Gaspar, le chef des affaires budgétaires du FMI, a, par ailleurs, défendu la vaccination tous azimuts pour sortir les pays de la crise. Si tous les pays arrivent à maîtriser la pandémie plus tôt que prévu, plus de 1 000 milliards de dollars (environ 840 milliards d’euros) de recettes fiscales supplémentaires, pourraient être générés d’ici 2025 à l’échelle mondiale.
Dans son rapport, publié, mercredi, cette instance internationale a précisé que cela permettrait d’économiser des milliards supplémentaires dans les mesures d’aide aux économies. Selon les auteurs du rapport, la vaccination est donc "plus que rentable", car elle offre un excellent "rapport qualité-prix aux fonds publics, investis pour accélérer la production et la distribution mondiales de vaccins".
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