Depuis trois jours, des manifestations agitent la capitale du Chili à cause des hausses de prix de la vie quotidienne. Lors des émeutes, sept personnes ont perdu la vie. Le président Sebastian Piñera a affirmé, dimanche 20 octobre, que le pays est "en guerre".
Depuis vendredi 18 octobre, des manifestations ont eu lieu en Chili pour protester contre une hausse du prix des tickets de métro à Santiago. Il s’agit de l’un des réseaux les plus étendus d’Amérique du Sud. Il transporte environ trois millions de passagers au quotidien. Cette augmentation a été annulée, mais les manifestations se sont poursuivies. Elles sont fondées sur la colère de la population face aux conditions socio-économiques et aux inégalités dans ce pays, qui est pourtant loué pour sa stabilité économique et politique. Selon un travailleur, "il ne s’agit pas seulement du métro, mais de tout. Les Chiliens en ont eu marre des injustices", rapporte Sud Ouest.
Près de 10 000 policiers et soldats ont été déployés pour surveiller ce mouvement de la population chilienne. Dimanche 20 octobre, de violents affrontements ont éclaté entre manifestants et policiers dans le centre de Santiago, alors que plusieurs endroits de la capitale ont été marqués par des pillages. Les bus et les stations de métro ont été particulièrement ciblés, mais plusieurs supermarchés, des véhicules et des stations-service ont été endommagés ou brûlés. Au total, sept personnes ont trouvé la mort dans ces émeutes : cinq sont décédées dans l’incendie d’une usine de vêtements pillé par des manifestants et dans l’incendie d’un supermarché.
A la suite de ces violentes manifestations, considérées comme la pire explosion sociale depuis des décennies, qui secouent Santiago depuis trois jours, le président Sebastian Piñera a affirmé que le Chili était "en guerre". Il a déclaré à la presse : "Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant, implacable, qui ne respecte rien ni personne et qui est prêt à faire usage de la violence et de la délinquance sans aucune limite". Pour sa part, le général Javier Iturriaga, chargé de la sécurité publique par le chef de l’Etat, vendredi, a recommandé aux habitants de rester chez eux, tout en leur demandant de rester calmes.
>>> Suivre toute l’actualité monde sur Linfo.re