Le Canada, longtemps reconnu comme une terre d’accueil pour les immigrants, a surpris en annonçant une réduction de 21 % du nombre de résidents permanents qu’il recevra dès l’année prochaine. Cette décision marque un tournant important dans la politique migratoire du pays.
Réputé pour son accueil des immigrants, le Canada a annoncé jeudi une réduction de 21 % de ses quotas de résidents permanents dès l’année prochaine. Cette décision a été prise pour répondre aux préoccupations croissantes de l’opinion publique concernant l’immigration. Justin Trudeau a insisté sur le besoin d’une immigration "contrôlée et durable" pour ralentir temporairement la croissance démographique au cours des deux prochaines années.
L’immigration a fait grimper la population canadienne à plus de 41 millions, contre environ 35 millions une décennie plus tôt, selon les médias français comme 20 Minutes. Le gouvernement prévoit maintenant 395 000 résidents permanents en 2024, 380 000 en 2026 et 365 000 en 2027. Ce plan permettrait aux autorités d’investir dans les infrastructures de santé, logement et services sociaux.
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Un sondage récent révèle qu’un Canadien sur deux perçoit l’immigration comme un problème, 58 % estimant qu’il y en a trop. Ce niveau n’a jamais été atteint en 25 ans. Ce changement marque donc un tournant pour le Canada, longtemps vu comme une terre d’accueil. En 2021, 23 % de la population canadienne était née à l’étranger, surtout en Asie et au Moyen-Orient.
Ottawa, qui prévoyait 1,5 million d’arrivées d’ici 2025, revoit ses objectifs afin d’alléger la crise du logement. L’opposition critique cette décision, accusant le gouvernement de mauvaise gestion. Confronté à une baisse de popularité, Justin Trudeau tente de regagner la confiance des Canadiens, alors que beaucoup souhaitent son départ.
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