La présence d’un grand nombre de policiers dans les rues de la Havane a empêché les meneurs de la dissidence cubaine de mener à bien leur manifestation lundi 15 novembre. Les Etats-Unis ont dénoncé les manœuvres du gouvernement pour "faire taire" les protestataires.
Les dissidents de Cuba ont appelé la population à manifester le 15 novembre pour demander la libération des prisonniers politiques, malgré l’interdiction des autorités. Ces dernières avaient menacé les organisateurs de sanctions pénales. Alors que plusieurs Cubains étaient prêts à battre le pavé lundi, la manifestation n’a pas eu lieu en raison d’une forte présence de policiers dans les rues de la Havane.
D’après les médias, des meneurs de la dissidence cubaine ont été arrêtés. Parmi ces personnes figurent le vice-président du Conseil pour la transition démocratique (Manuel Cuesta Morua), la dirigeante du mouvement des Dames en blanc (Berta Soler) et son conjoint, l’ancien prisonnier politique Angel Moya. L’activiste Carolina Barrero été également arrêtée, selon le mouvement dissident 27N, dont elle est membre.
Des dissidents, promoteurs de la manifestation ont affirmé qu’ils étaient bloqués par les forces de l’ordre chez eux, rapportent nos confrères du journal Le Figaro. Le ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a raillé une "opération ratée" des Etats-Unis pour déstabiliser Cuba. De son côté, Wasington a dénoncé une manœuvre pour "faire taire " des manifestants pacifiques.
"Le gouvernement cubain a eu recours à des peines de prison ferme, des arrestations sporadiques, et des techniques d’intimidation... dans sa tentative de faire taire la voix du peuple cubain ", selon Jake Sullivan, conseiller de la Maison Blanche pour la sécurité nationale. Il a cependant assuré que les Etats-Unis soutenaient les actions des Cubains "qui cherchent à promouvoir un changement démocratique".