Après cette baisse des prix annoncée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il reste à voir si elle se reflétera dans les rayons des supermarchés.
Selon un récent rapport de la FAO, les prix mondiaux des denrées alimentaires ont enregistré une baisse en février, marquant ainsi le septième mois consécutif de recul. Cette tendance à la baisse est principalement attribuée à la chute des cours des céréales, résultant d’une abondance de récoltes en Amérique du Sud et d’une compétition intense dans la région de la mer Noire. L’indice des prix des denrées alimentaires, établi par la FAO pour suivre l’évolution des cours internationaux d’un panier de produits de base, a diminué de 0,7 % en février par rapport à janvier, marquant ainsi une tendance à la baisse persistante. Sur une base annuelle, cet indice a baissé de 10,5 %, principalement en raison de la chute spectaculaire des prix des céréales, enregistrant une baisse de 5 % par rapport à janvier et de 22 % sur un an. "Les prix à l’exportation du maïs ont connu la plus forte baisse, les prévisions de récoltes abondantes en Argentine et au Brésil, ainsi que les prix compétitifs offerts par l’Ukraine, désireuse de profiter du bon fonctionnement de la route commerciale maritime, ont pesé sur le marché", souligne l’organisation onusienne dans son rapport mensuel.
La FAO souligne que les prix à l’exportation du maïs ont subi la plus forte baisse, en raison des prévisions de récoltes abondantes en Argentine et au Brésil, ainsi que des prix compétitifs offerts par l’Ukraine pour profiter des routes commerciales maritimes. De même, la baisse des prix du blé est attribuée au rythme soutenu des exportations en provenance de la Russie, exerçant ainsi une pression à la baisse sur les prix d’autres origines, notamment ceux de l’Union européenne. En revanche, les prix de la viande ont connu une hausse de 1,8 % après sept mois consécutifs de baisse, tandis que les prix de la volaille ont été tirés vers le haut par une demande croissante de la part de grands pays importateurs. Les prix du bœuf ont également augmenté en raison d’une offre limitée en Australie, causée par des perturbations dans le transport des bestiaux dues à des conditions météorologiques défavorables.
Il reste à savoir si cette baisse des prix aura un impact dans les rayons des supermarchés. Certaines négociations commerciales entre distributeurs et industriels ont indiqué des baisses de prix, notamment pour le blé, les huiles, la volaille et le café. Toutefois, la hausse globale des produits alimentaires devrait se situer entre 2 et 3 % cette année, selon les estimations.
Source : Le Parisien