Des millions d’enfants dans le monde sont exposés à des violences "sans précédent" : guerres, changements climatiques, violences sexuelles... Najat Maalla M’jid, la représentante spéciale de l’ONU pour la lutte contre la violence à l’égard des enfants, appelle à une action urgente pour protéger les jeunes générations.
Différentes formes de violence affectent de manière inquiétante un grand nombre d’enfants dans le monde, selon Najat Maalla M’jid. Elle doit présenter un rapport à ce sujet à l’Assemblée générale des Nations unies ce jeudi. Celui-ci dépeint des situations où les enfants sont victimes d’un contexte global qui ne cesse de se dégrader, et paient le prix fort.
Des centaines de millions de mineurs sont directement affectés par les conflits, le changement climatique, les migrations forcées et les violences sexuelles. Les enfants deviennent souvent les premières victimes, exposées à la pauvreté, à la traite d’êtres humains et à la violence facilitée par la technologie. Les effets durables de la crise de Covid-19 sur la santé mentale des jeunes ne font qu’aggraver cette situation déjà critique.
Le changement climatique est considéré comme un "multiplicateur de risques". D’après le rapport, plus d’un milliard de mineurs vivent dans des zones exposées à de graves dangers climatiques, augmentant ainsi leur vulnérabilité aux autres formes de violence.
Le travail des enfants touche aujourd’hui 160 millions de mineurs, et 640 millions de filles et de femmes ont été contraintes à des mariages précoces. Ces chiffres démontrent une crise mondiale où les droits des enfants sont largement négligés, et les conséquences sont graves pour leur avenir.
Les violences sexuelles sont également un autre fléau. L’Unicef estime que 370 millions de filles et femmes dans le monde ont subi un viol ou une agression avant l’âge de 18 ans. Le cyberharcèlement et les agressions sans contact amplifient ces chiffres, atteignant 650 millions de victimes.
Face à cette détresse, le suicide est devenu la quatrième cause de décès chez les jeunes de 15 à 19 ans, avec une tentative toutes les onze minutes. Tout en reconnaissant la gravité de la situation, Maalla M’jid, insiste sur le fait qu’il est encore possible d’inverser cette tendance en investissant sur la protection de l’enfance.