La grippe aviaire, longtemps considérée comme une maladie animale, inquiète de plus en plus les autorités sanitaires mondiales. Un adolescent canadien est hospitalisé pour une grippe aviaire H5, soulignant la propagation croissante du virus chez les mammifères.
Depuis quelques mois, de nouvelles mutations du virus ont été observées, étendant leur spectre d’hôtes à des mammifères, dont l’homme. Ces évolutions soulèvent des questions sur la capacité de ces nouveaux variants à se propager plus largement et à franchir de nouvelles barrières. Cette tendance préoccupe l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Depuis le début de l’année 2024, les États-Unis sont confrontés à une situation inédite. Des souches de grippe aviaire, particulièrement virulentes, ont développé la capacité d’infecter une variété d’espèces animales, notamment des bovins. Des cas de transmission à l’homme ont été également rapportés, bien que la plupart soient liés à un contact direct avec des animaux infectés.
Un cas particulier, survenu dans le Missouri, a retenu l’attention des experts. Un individu, sans lien connu avec l’élevage, a été admis à l’hôpital pour une grippe aviaire. Ce cas soulève des interrogations sur la possibilité d’une transmission interhumaine, bien qu’aucun cas de ce type n’ait encore été confirmé.
En Europe, le virus circule principalement chez les oiseaux sauvages et les volailles d’élevage. Cependant, face à l’évolution de la situation outre-Atlantique, les autorités sanitaires européennes ont renforcé les mesures de surveillance. La France, par exemple, a relevé le niveau d’alerte au plus haut, imposant des mesures de confinement pour les volailles.
La vaccination des élevages de canards, mise en place en 2023, constitue un outil essentiel pour limiter la propagation du virus et réduire le risque de nouvelles mutations. En réduisant la circulation du virus, on diminue les opportunités pour celui-ci d’évoluer.
Si la vaccination joue un rôle crucial, elle ne suffit pas à endiguer totalement la menace. La lutte contre ces nouveaux variants passe par une surveillance renforcée des élevages, notamment aux États-Unis, où la situation est la plus préoccupante.