Les Colombiens vont élire le successeur d’Ivan Duque les 29 mai et 19 juin prochains. A la tête du petit parti écologiste vert Oxigeno, Ingrid Betancourt participera à une primaire organisée pour départager les candidats d’une coalition centriste.
L’élection présidentielle en Colobmie se déroulera le 29 mai, puis le 19 juin 2022 afin d’élire celui ou celle qui succédera à Ivan Duque, la Constitution n’accordant qu’un seul mandat au chef de l’Etat. Deux décennies après son enlèvement, Ingrid Betancourt, otage de la guérilla des FARC pendant six ans, a annoncé sa candidature mardi 18 janvier. "Je vais travailler sans relâche à partir de maintenant, du lever au coucher du soleil, pour être votre présidente", a déclaré la Franco-Colombienne de 59 ans lors d’une conférence de presse.
Ingrid B., à la tête du petit parti écologiste vert Oxigeno, participera à une primaire organisée pour départager les candidats d’une coalition centriste, la Coalition Centro Esperanza. Sa déclaration intervient au moment où la coalition Team for Colombia fait face à une fracture après la décision du candidat du Centre démocrate, Óscar Iván Zuluaga, de briser toute possibilité d’union. Elle représentera le centre à la présidentielle en cas de victoire. C’est un courant qui se veut une alternative au face-à-face entre la droite au pouvoir et la gauche, représentée par l’ex-maire de Bogota et ancien guérillero Gustavo Petro.
La guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) avait enlevé Mme Betancourt pendant qu’elle faisait campagne pour la présidence en 2002. Elle a été secourue lors d’une opération militaire et depuis, elle vit à l’étranger. Toutefois, la quinquagénaire séjourne régulièrement en Colombie, où elle participe souvent au débat public. "Aujourd’hui, je suis ici pour terminer ce que j’ai commencé avec beaucoup d’entre vous en 2002. Avec la conviction que la Colombie est désormais prête à changer de cap", a-t-elle souligné.