Vendredi dernier, le Premier ministre canadien a annoncé un grand changement dans la composition de son gouvernement.
Cette réorganisation touche un tiers des ministères, intervient alors que le gouvernement fait face à une instabilité politique sans précédent.
Plusieurs facteurs expliquent cette décision : un Parlement minoritaire, des tensions internes au sein du Parti libéral et des défis diplomatiques majeurs, notamment avec les États-Unis.
Parmi les événements marquants de la semaine, le départ inattendu de Chrystia Freeland, vice-Première ministre, a créé une onde de choc. En quittant ses fonctions, elle a critiqué la gestion par Trudeau des menaces économiques provenant de Washington. Donald Trump, ancien président et figure influente aux États-Unis, a proposé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes. Une mesure qui pourrait lourdement affecter l’économie du Canada, dépendante à 75 % des exportations vers son voisin du Sud.
La situation politique de Justin Trudeau s’est aggravée avec la perte du soutien du Nouveau Parti démocratique (NPD). Jagmeet Singh, chef du NPD, a officiellement retiré son appui vendredi. Dans une lettre, il a annoncé son intention de présenter une motion de censure à la Chambre des communes, ce qui pourrait entraîner des élections anticipées bien avant la date prévue d’octobre 2025.
Malgré l’annonce de son intention de briguer un nouveau mandat, Justin Trudeau est confronté à des sondages défavorables. Avec un retard de plus de 20 points sur le chef conservateur Pierre Poilievre, la situation est critique. Les principaux facteurs de son impopularité incluent une inflation persistante, une crise du logement et la dégradation des services publics.
Alors que le gouvernement Trudeau semble vaciller, le pays pourrait être appelé aux urnes si la motion de censure du NPD est adoptée. Cette situation compliquée pourrait avoir des conséquences économiques et diplomatiques importantes, dans un contexte d’équilibre précaire avec les États-Unis. Les prochains mois seront déterminants pour l’avenir politique de Justin Trudeau et de son parti.