Après la brusque montée des tensions au Venezuela, le régime en place s’est dit prêt pour des éventuelles attaques militaires venant des Etats-Unis.
Lundi 6 mai, le chef de la diplomatie vénézuélienne, Jorge Arreaza a annoncé que "le Venezuela est ’prêt’ à résister en cas d’attaque militaire des Etats-Unis". Cette déclaration est faite au lendemain d’une rencontre avec son homologue russe, Sergueï Lavrov à Moscou.
"Tous les scénarios sont possibles : la diplomatie, le dialogue, la paix", a-t-il fait savoir. Toutefois, il a aussi indiqué que si les Etats-Unis choisissent la voie militaire, le Venezuela est prêt pour résister et se battre. "Nous avons une force armée, un peuple, une milice nationale qui seraient en mesure de gagner", a-t-il réitéré devant la presse.
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Dans ce sens, le chef de la diplomatie vénézuelienne a aussi dénoncé que l’opposition ne veut pas dialoguer avec le régime en place, car elle n’a pas la permission des Etats-Unis. Ces derniers ont lancé la semaine dernière une offensive "tous azimuts" pour accroître la pression sur Nicolas Maduro. Par ailleurs, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo a annoncé que si nécessaire, le président Donald Trump se tenait prêt à faire intervenir l’armée américaine au Venezuela.
Une idée dénoncée dimanche 5 mai par la Russie par l’intermédiaire de Sergueï Lavrov qui a appelé les Etats-Unis et leurs alliés à "abandonner leurs plans irresponsables". Il les a aussi invités à agir exclusivement dans le cadre du droit international et mis en garde Washington contre "les conséquences de toute action irréfléchie". Pour sa part, Mike Pompeo a estimé que "tous les pays qui interfèrent avec le droit du peuple vénézuélien à restaurer leur démocratie (dont la Russie) doivent s’en aller".
Pour faire face d’ailleurs au blocus américain, Jorge Arreaza a affirmé qu’une délégation vénézuélienne serait présente au forum économique de Saint-Pétersbourg en juin. Il a ainsi évoqué une probable participation de Nicolas Maduro. L’objectif est de développer des moyens alternatifs aux systèmes d’échanges financiers avec ses alliés russes et chinois.
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