Jeudi 14 juillet, le procureur général républicain Ken Paxton a porté plainte contre une directive du gouvernement de Joe Biden autorisant les médecins urgentistes à pratiquer des avortements destinés à sauver la vie de la femme enceinte.
Le procureur général du Texas Ken Paxton a déposé plainte contre le président démocrate Joe Biden, jeudi 14 juillet. Il l’accuse d’aller à l’encontre de l’arrêt de la Cour suprême du 24 juin, donnant à chaque État la liberté d’interdire ou non les avortements. "Son gouvernement essaie d’utiliser la loi fédérale pour transformer chaque service d’urgences du pays en clinique d’IVG sans rendez-vous", disait la plainte.
Le président américain Joe Biden a, en effet, autorisé les médecins urgentistes à pratiquer des avortements pour sauver la vie de la femme enceinte. Après la plainte, la Maison-Blanche a critiqué l’action de l’élu républicain. "Il est inconcevable qu’un responsable public mène une action en justice pour empêcher des femmes de bénéficier de soins vitaux aux urgences, un droit protégé par la loi américaine", a fait savoir Karine Jean-Pierre, la porte-parole de Joe Biden, dans un communiqué.
Le droit à l’avortement est en vigueur aux États-Unis depuis près d’un demi-siècle. Le 24 juin dernier, ce droit a été révoqué au niveau fédéral par la Cour suprême. Depuis cette date, la plainte s’inscrit dans le cadre d’un grand flou juridique. Cette décision a activé plusieurs lois restées en sommeil depuis des années, comme les lois centenaires.
A ce stade, une dizaine d’États interdisent les avortements dans le Sud et le Centre conservateur. D’autres les limitent aux six premières semaines de grossesse.
Lundi dernier, le ministre de la Santé Xavier Becerra a adressé un courrier aux médecins urgentistes exerçant dans les hôpitaux qui bénéficient de fonds fédéraux. "La loi fédérale protège votre jugement clinique et les actions que vous prenez pour stabiliser vos patientes enceintes, peu importe les restrictions, en place dans l’État où vous exercez", leur a-t-il écrit.
Le ministre Becerra a expliqué qu’un médecin doit pratiquer l’avortement pour résoudre une urgence médicale.
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