Élu président des États-Unis en novembre 2024, Donald Trump a officiellement pris ses fonctions le 20 janvier, lors d’une cérémonie solennelle au Capitole. Durant sa prise de parole, il a annoncé une série de mesures pour les quatre prochaines années qu’il passera à la tête de l’Amérique.
Donald Trump est devenu officiellement le 47e président des États-Unis. Il a été investi à Washington le 20 janvier. Après avoir prononcé son serment, le dirigeant américain a détaillé une série de mesures phares, promettant de s’attaquer aux grands enjeux nationaux et internationaux.
"En premier lieu, je décréterai l’état d’urgence à notre frontière méridionale" avec le Mexique, a déclaré Donald Trump. Le président américain veut immédiatement bloquer toutes les traversées illégales et lancer le rapatriement massif de "criminels étrangers" vers leurs pays d’origine. Il veut aussi rétablir la politique "Restez au Mexique", une initiative abandonnée sous Joe Biden. Cette mesure obligeait des milliers de demandeurs d’asile d’Amérique centrale à attendre au Mexique jusqu’à ce que leurs dossiers soient examinés par les tribunaux américains.
Dans le cadre de son projet de durcissement des politiques migratoires, Donald Trump a exprimé son intention de modifier les règles liées au droit d’asile et au droit du sol. D’après Anna Kelly, qui sera la porte-parole adjointe de la Maison-Blanche, l’administration prévoit de supprimer le droit d’asile et d’instaurer une procédure d’expulsion immédiate sans possibilité de recours. Par ailleurs, la fin du droit du sol priverait automatiquement de citoyenneté les enfants nés sur le sol américain de parents en situation irrégulière. Cette réforme vise à réduire l’immigration et à modifier les principes fondamentaux de l’accès à la citoyenneté.
Lors de son discours, le président Trump a fait part de sa volonté de "reprendre" le contrôle du canal de Panama, qu’il considère comme un atout stratégique injustement cédé. Il a dénoncé les "violations" de l’accord qui a conduit à la restitution du canal, affirmant que "les navires américains, y compris ceux de la marine, sont lourdement surtaxés et traités de manière inéquitable". Trump a également pointé du doigt l’influence croissante de la Chine dans la gestion de cette voie maritime. "Nous n’avons pas donné le canal à la Chine, mais au Panama, et nous allons le récupérer", a-t-il déclaré. Le Président a critiqué l’accord signé en 1977 sous l’administration de Jimmy Carter, lequel avait transféré le contrôle du canal au gouvernement panaméen en 1999. Il veut corriger ce qu’il perçoit comme une atteinte aux intérêts stratégiques et économiques des États-Unis.
D. Trump a réitéré son engagement à revoir le système commercial des États-Unis. Il veut imposer des taxes aux pays étrangers pour renforcer l’économie nationale. "Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d’autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens", a-t-il dit, rapporte RTL. La Maison-Blanche a confirmé cette information dans un communiqué, précisant que la nouvelle politique commerciale mettrait l’accent sur les intérêts américains. Elle réduirait la dépendance aux organisations internationales jugées pénalisantes pour les entreprises locales.
Le président américain a affirmé avec ambition la volonté des États-Unis de marquer l’histoire de l’exploration spatiale en envoyant des astronautes planter le drapeau américain sur Mars. Les États-Unis redeviendront, selon ses dires, "une nation de progrès, qui accroît sa richesse, étend son territoire" et poursuit sa destinée vers de nouveaux horizons. Son mandat serait pour l’Amérique l’occasion de renouer avec sa grandeur.
Enfin, D. Trump a annoncé un retour à des politiques conservatrices concernant les questions de genre. Il a déclaré que le gouvernement fédéral ne reconnaîtrait désormais que "deux sexes, masculin et féminin", définis à la naissance, mettant fin aux politiques en faveur des personnes transgenres. "Je mettrai fin à la politique du gouvernement qui tente d’intégrer la race et le sexe dans tous les aspects de la vie publique et privée", a déclaré le locataire de la Maison-Blanche. Les programmes d’aides encourageant la diversité et l’inclusion au sein des institutions publiques seront alors supprimés.
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