De nombreux politiciens français ont dénoncé le coup de force des bolsonaristes dimanche à Brasilia. Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a apporté son soutien au président Lula.
Une scène de chaos a été constatée dimanche au Brésil. Des centaines de partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, opposés à l’élection du président de gauche Lula, ont envahi le palais présidentiel et la Cour suprême à Brasilia, une semaine après l’investiture du président. Cette invasion a été dénoncée par les dirigeants un peu partout dans le monde, dont la France. Dans un post sur Twitter, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a adressé un message pour appeler au respect des institutions démocratiques au Brésil. "La volonté du peuple brésilien et les institutions démocratiques doivent être respectées ! Le Président Lula peut compter sur le soutien indéfectible de la France", a tweeté le président français, propos repris par Le Figaro.
Dans un communiqué distinct, le ministère des Affaires étrangères, la France a condamné avec la plus grande fermeté les violences en cours visant trois institutions de la démocratie brésilienne : le Congrès, la présidence de la République et la Cour suprême. "Ces attaques constituent une mise en cause inacceptable du résultat d’une élection démocratique, remportée sans ambiguïté le 30 octobre dernier par M. Luiz Inácio Lula da Silva, qui a pris ses fonctions de Président de la République fédérative du Brésil le 1er janvier.", poursuit le texte. Selon toujours le document, l’Hexagone soutient le président démocratiquement élu Lula et son gouvernement.
De nombreux élus français, du camp présidentiel et de l’opposition, ont également pointé du doigt des attaques. Ils ont comparé ce coup de force à l’invasion du Capitole à Washington par des partisans de l’ex-président Donald Trump, en janvier 2021. L’eurodéputé macroniste Stéphane Séjourné, à la tête du parti Renaissance a par exemple témoigné sa solidarité avec le peuple brésilien, en dénonçant "le complotisme, la délégitimation d’un président démocratiquement élu et la remise en cause du suffrage universel". À gauche, Jean-Luc Mélenchon a accusé "l’extrême droite" brésilienne de tentative putschiste en mode Trump contre le nouveau président de gauche Lula.
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