La régulation de l’IA figure parmi les priorités du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a appelé à la création d’une entité onusienne sur le modèle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
L’engagement récent de l’Assemblée générale de l’ONU en faveur de la régulation de l’intelligence artificielle marque une étape cruciale dans la quête de normes internationales visant à assurer la sécurité et le respect des droits humains dans le développement de cette technologie. L’Organisation des Nations unies a lancé un appel, jeudi 21 mars, pour la mise en place de "normes" internationales concernant l’intelligence artificielle. Le but est de mettre en place des "normes" internationales pour garantir des outils "sûrs" et respectant les droits humains. Cette résolution, fruit d’un consensus et initiée par les États-Unis, est saluée comme une avancée historique par la vice-présidente américaine Kamala Harris, qui souligne l’importance de développer ces outils de manière à protéger contre les éventuels préjudices tout en maximisant les avantages pour tous.
Bien que cette résolution exclue explicitement l’IA à des fins militaires, elle met l’accent sur la nécessité d’établir des normes garantissant la sûreté, la sécurité et la fiabilité des systèmes d’IA. Il s’agit ainsi de favoriser une transformation numérique bénéfique et un accès équitable à ses avantages, conformément aux objectifs de développement durable de l’ONU pour 2030, rapporte RTL. Au-delà des opportunités qu’elle offre, l’IA soulève également des défis majeurs, notamment en ce qui concerne les "deepfakes", qui pourraient compromettre l’intégrité du débat politique à l’échelle mondiale. La résolution reconnaît ainsi les risques que représente l’utilisation abusive de ces technologies et insiste sur la nécessité de mettre en place des garanties pour prévenir les atteintes aux droits humains, les préjugés et les discriminations, ainsi que pour protéger les données personnelles.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné l’importance de réguler l’IA afin de prévenir les biais et les préjugés, particulièrement ceux qui pourraient découler de technologies élaborées sans tenir compte des besoins et des droits des femmes. Cette préoccupation renforce l’appel à la création d’une entité onusienne dédiée à la régulation de l’IA, sur le modèle de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Dans ce contexte, alors que le Parlement européen a récemment adopté une législation pionnière pour encadrer les systèmes d’IA, il devient crucial pour la communauté internationale de collaborer afin de façonner un cadre réglementaire global qui concilie innovation, sécurité et respect des droits fondamentaux.
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