Le gouvernement brésilien est finalement entré en action, dimanche, alors que l’Amazonie est en proie aux flammes depuis plusieurs jours. Des mesures concrètes ont été prises sous la pression internationale.
C’est la première action concrète du Brésil depuis le début des incendies qui ravagent l’Amazonie. Sous la pression exercée par les dirigeants internationaux, la Force aérienne brésilienne (FAB) a déployé deux avions C-130 Hercules dimanche. Les deux appareils pouvant transporter 12 000 litres d’eau et de produit retardant ont sillonné la forêt amazonienne pour tenter de maîtriser les flammes. Le travail de ces bombardiers d’eau se fait à basse altitude à partir de la ville de Porto Velho, dans l’Etat de Rondonia (nord-ouest). Les habitants de cette commune se sont encore réveillés sous un inquiétant couvercle de fumée et d’énormes quantités de carbone.
Dans la foulée, le gouvernement brésilien a finalement décidé de débloquer 38 millions de réais (8,2 millions d’euros). Ces fonds d’urgence seront destinés aux opérations anti-incendie menées par le ministère de la Défense. De son côté, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Sergio Moro, a donné son accord pour déployer des effectifs policiers contre la déforestation illégale en Amazonie.
Après les manifestations de vendredi en Europe, des mobilisations étaient prévues dans des villes brésiliennes, comme Rio de Janeiro et Belo Horizonte (sud-est) en défense du "poumon de la planète". Dans un tweet publié en fin de matinée, le président brésilien Jair Bolsonaro a remercié "les dizaines de chefs d’État qui (…) vont nous aider à surmonter la crise qui intéresse seulement ceux qui veulent affaiblir le Brésil", rapporte Europe1. En l’espace de 24 heures, le nombre d’incendies dans tout le Brésil a connu une hausse de 1 130, selon l’Institut national de recherche spatiale (INPE). Selon le dernier bilan arrêté samedi soir, 79 513 feux de forêt étaient recensés depuis le début de l’année au Brésil, dont près de 50% en Amazonie. Face aux incendies incontrôlables dans certaines régions, sept États ont fait appel à l’armée. De ce fait, 43 000 soldats basés en Amazonie peuvent combattre les incendies, a déclaré le ministre de la Défense Fernando Azevedo e Silva.
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Au sommet du G7 à Biarritz, dimanche, les pays du G7 se sont convenus d’apporter leur aide le plus rapidement possible aux pays frappés par les feux. D’autant plus que près de 60% de l’Amazonie est compris dans le territoire brésilien. "Il y a une vraie convergence pour dire ’on se met tous d’accord pour aider au plus vite possible les pays qui sont frappés par ces feux’", a rapporté le président français Emmanuel Macron, propos relayés par Le Figaro.