Selon les deux études menées par des scientifiques en Écosse et en Angleterre, le coronavirus n’a pas été détecté dans le foie des enfants atteints d’hépatites mystérieuses.
Deux études scientifiques conduites respectivement par des scientifiques en Écosse et en Angleterre tentent d’apporter plus de lumière sur les hépatites infantiles d’origine inconnue. Selon les résultats publiés lundi, la maladie ne résulte pas d’une infection liée à la Covid-19. Les chercheurs ont en effet conclu que le coronavirus n’a pas été détecté dans le foie des enfants malades étudiés. Plus encore, la proportion de ceux qui présentent des anticorps contre la Covid-19 était similaire à celle des enfants non touchés par ces hépatites, rapporte Le Parisien.
Un autre coupable a été désigné dans les deux nouvelles études qui n’ont pas encore été vérifiées par des pairs. Il s’agit d’un virus commun appelé AAV2, détecté à des niveaux élevés chez les enfants malades. Pour le moment, les scientifiques estiment que ces cas d’hépatites sont dus à la co-infection de deux virus (AAV2 et un adénovirus). "Je pense qu’il s’agit d’une explication plausible pour ces cas", a déclaré Deirdre Kelly, professeure en hépatologie pédiatrique à l’université de Birmingham, et n’étant pas impliquée dans ces études. "Il semble que la co-infection joue un rôle clé.", a-t-il ajouté.
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Les raisons de l’apparition actuelle de ces cas d’hépatites mystérieuses restent encore sans réponse. Certains évoquent les conséquences des confinements liés au coronavirus. Des périodes qui ont modifié la circulation habituelle des autres virus, ou qui ont empêché les enfants de créer certaines défenses face à des virus auxquels ils ont été moins confrontés. Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé, un peu plus de 1 000 cas de ces hépatites infantiles inconnues ont été relevés dans 35 pays, et 22 décès ont été répértoriés. La majorité des enfants touchés sont âgés de moins de six ans, et une greffe de foie a été pratiquée sur quelque 5 % d’entre eux.