Face à la colère de milliers d’employés à travers le monde, Google a fait son mea culpa et a fait des promesses de changement.
Google, accusé d’avoir couvert des cas de harcèlement sexuel, se trouve dans l’impasse. Des milliers d’employés de la firme américaine à travers le monde ont effectué un arrêt de travail jeudi dernier. Les manifestants ont surtout exigé des changements tout en dénonçant l’omerta. Face à cette colère de ses salariés, le groupe a promis de jouer la carte de la transparence et de soutenir les victimes. "Il faut reconnaître que nous n’avons pas toujours fait ce qu’il fallait par le passé et nous en sommes sincèrement désolés", a reconnu le patron du géant technologique Sundar Pichai dans un email envoyé aux salariés. "Clairement nous devons effectuer des changements", a-t-il ensuite promis.
Le message de Sundar Pichai était d’ailleurs accompagné d’un billet de blog présentant les mesures orientées vers la transparence le soutien. A l’avenir, Google s’engage notamment à transmettre fréquemment le nombre de cas de harcèlement sexuel avérés dans l’entreprise ainsi que les mesures disciplinaires prises. De leur côté, les salariés confiant de tels agissements bénéficieront d’un meilleur soutien et d’un accompagnement, a souligné le groupe sur le récit de 20 Minutes.
A la demande des salariés, Google va aussi mettre fin à la "clause d’arbitrage" obligatoire. Cette convention fréquente dans les entreprises américaines oblige les employés à avoir recours à une forme de médiation hors tribunaux au lieu d’un procès en cas de harcèlement ou d’agression sexuels. Le groupe est aujourd’hui rattrapé par le mouvement anti-harcèlement #Metoo après les premières accusations contre le producteur de cinéma Harvey Weinstein en 2017.
Consultez notre dossier complet sur le harcèlement sexuel.
Proud to have participated in the #GoogleWalkout today. Enough is enough. pic.twitter.com/07Ivjhs1ht
— Jillian Puente (@jillianpuente) 1 novembre 2018