Illustration - Odelyn Joseph/AP/SIPA
La spirale de violence des gangs s’intensifie en Haïti. Kenscoff, un quartier auparavant épargné, est le théâtre d’attaques meurtrières. Le bilan provisoire des autorités fait état de 40 morts.
Kenscoff, un quartier abritant la plupart des élites en Haïti, subit des attaques depuis 8 jours. D’après La Première, des hommes lourdement armés, affiliés à la coalition criminelle Viv Ansanm, sèment la terreur en allant de maison en maison. Le bilan humain est déjà lourd (40 morts), et la situation semble hors de contrôle. Face aux tirs incessants, de nombreux habitants n’ont eu d’autre choix que de fuir. Certains se sont réfugiés dans des bâtiments publics, d’autres errent sans destination.
Plus de 1 660 personnes se retrouvent sans abri, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Dans la capitale haïtienne, les gangs étendent leur emprise. Ils contrôleraient actuellement 85 % de Port-au-Prince.
Les forces de l’ordre peinent à contenir cette montée de violence. Le syndicat SPNH-17 déplore un manque de ressources essentielles. Avec un hélicoptère et un meilleur équipement, les forces de l’ordre auraient pu éviter cette attaque. "Malgré ces mauvaises conditions, nos policiers font des sacrifices inlassables", souligne néanmoins le communiqué, ajoutant "nous ne pouvons tolérer la négligence des autorités sur ce qui doit être fait pour protéger leurs vies et la sécurité de la population".