Selon le chiffre communiqué fin septembre par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, au moins 3 661 personnes ont été tuées depuis janvier en Haïti où les violences font rage.
La violente attaque d’un gang la semaine dernière dans la localité de Pont-Sondé, à Haïti, a causé la mort de 109 personnes. Plus d’une quarantaine de blessés ont été également recensés, a déclaré mercredi 9 octobre un responsable local sur les ondes d’une radio haïtienne. Dans un bilan initial, l’ONU a fait état d’au moins 70 décès, dont des femmes et des enfants. Ce nouveau chiffre a été communiqué par le vice-délégué de l’arrondissement de Saint Marc Walter Montas sur la radio Magik 9. Il a annoncé qu’un "calme fragile" règne dans le secteur de Pont-Sondé depuis l’arrivée de renforts de police sur place.
Des membres d’une bande armée ont ouvert le feu sur les habitants de Saint Marc Walter Montas dans la nuit du 3 au 4 octobre. Les malfrats ont aussi brûlé des dizaines de maisons et de véhicules. Le gouvernement haïtien a aussitôt réagi en condamnant la "brutalité inqualifiable" de l’attaque. Dans la foulée, il a annoncé l’envoi sur place d’unités haïtiennes spécialisées dans la lutte contre les gangs et d’organes de la force multinationale menée par le Kenya. Cette mission de soutien à la sécurité en Haïti a commencé à se déployer depuis juillet, note Le Figaro. Une réaction un peu tardive alors que ce pays pauvre des Caraïbes est confronté depuis des années à une grave crise humanitaire, économique et politique.
Depuis janvier, au moins 3 661 décès ont été enregistrés en Haïti, d’après un chiffre cité fin septembre par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme. Face à la vague de violences et une situation humanitaire catastrophique, plus de 700 000 personnes, pour moitié des enfants, ont quitté leur domicile pour trouver refuge ailleurs dans le pays, selon les dernières données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
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