Un quartier de Port-au-Prince, à Haïti, est endeuillé par les assauts répétés d’un gang, entraînant la mort de 30 personnes, parmi lesquelles figurent 2 policiers. De plus, 4 individus restent portés disparus et plus d’une dizaine sont blessés, tel que confirmé par un bilan préliminaire d’une organisation de défense des droits humains le jeudi 17 août.
Depuis le mardi 15 août, une multitude de résidents ont fui Carrefour-Feuilles, un secteur stratégique pour les gangs qui exercent leur emprise sur une grande partie de cette nation défavorisée, en proie à l’insécurité. Renel Destina (ou Ti Lapli), à la tête de l’organisation à l’origine de l’attaque, a mené des opérations de pillage et d’incendie, entraînant des pertes humaines.
C’est le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) qui a relayé le bilan de ces violences à la presse. "Ces données ont été compilées après les témoignages des parents et proches des victimes que nous avons rencontrés", a déclaré le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, dans des propos relayés par les médias français comme France 24.
> À lire aussi : Haïti : augmentation alarmante des enlèvements de mineurs et de femmes selon l’Unicef
Une habitante a confié avoir perdu dans ces attaques : sa mère, son beau-père, son fils de 18 ans, deux sœurs et un frère. "Les assaillants ont attaqué notre maison à l’aide de cocktails Molotov. J’ai pu m’enfuir, mais les autres membres de la famille n’ont pas eu cette chance", a-t-elle relaté au siège du RNDDH.
Au cours de la semaine, les actes de violence ont contraint plus de 5 000 individus à fuir, d’après Jerry Chandler, directeur général de la Protection civile haïtienne. Ces résidents de Carrefour-Feuilles ont quitté leur quartier à pied, à moto ou entassés dans des véhicules, certains transportant avec eux seulement quelques biens personnels, parfois une valise tenue à bout de bras ou des matelas fixés sur le toit de la voiture.
> Toute l’actualité internationale sur LINFO.re