Accusé de génocide, Lucas Garcia, un ancien général du Guatemala, risque une condamnation historique. Une peine de 2 860 ans a été requise contre cet homme de 92 ans.
Au Guatemala, le parquet a requis une peine record de 2 860 ans de prison contre l’ex-général Benedicto Lucas Garcia, âgé de 92 ans. Celui-ci est accusé de génocide et de crimes contre l’humanité pour le massacre de plus de 1 200 indigènes de l’ethnie maya Ixil entre 1978 et 1982. Cette demande symbolique souligne l’ampleur des atrocités commises durant la guerre civile (1960-1996), un conflit qui a laissé 200 000 morts et disparus. Les 93 % des violences sont attribués aux forces de l’État, selon l’ONU. Ce procès rappelle la douleur laissée par ces années sombres.
Des documents militaires, des témoignages de survivants et des analyses médico-légales ont mis en lumière les souffrances infligées aux victimes, rapporte RTL. D’après la procureure Mercedes Morales, les opérations militaires étaient d’une cruauté indescriptible. Les corps des victimes étaient souvent brûlés après leur exécution, et dans certains cas, elles étaient encore en vie. Il s’agit de la deuxième affaire de génocide jugée au Guatemala, après celle de l’ancien dictateur Efrain Rio Montt, condamné en 2013.
Actuellement, Benedicto Lucas Garcia purge déjà une peine de 58 ans de prison, prononcée en 2018, pour des crimes antérieurs. Il assiste aux audiences par vidéoconférence depuis un hôpital militaire. Ce procès, comme celui d’Efrain Rio Montt en 2013, représente un espoir de justice pour les communautés indigènes traumatisées par des décennies de violence et de répression. Après sept mois de témoignages et d’investigations, les survivants et les proches des victimes attendent impatiemment le verdict, qui sera prononcé la semaine prochaine.
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