Une action en justice déposée devant un tribunal fédéral aux Etats-Unis accuse le géant du web de non-respect de la vie privée.
Les services de Google enregistreraient l’"historique de localisation" du propriétaire d’un smartphone, même s’il avait désactivé cette fonction dans les paramètres de confidentialité.
Se basant sur un article de presse confirmé par des chercheurs universitaires, la requête accuse Google de violer la loi sur la protection de la vie privée. Selon la publication, même si vous désactivez l’"historique de localisation" sur votre espace utilisateur, votre géolocalisation est toujours enregistrée par intermittence dans le cadre de l’"activité sur le web et les applications", sans vous demander votre avis. Pourtant Google avait assuré que si vous désactivez la géolocalisation, cela aura pour effet de ne plus répertorier "les lieux dans lesquels vous vous rendez". "Cette allégation était fausse", affirme l’enquête de l’agence Associated Press.
Après ces révélations, un Californien a intenté une action en justice contre le géant du numérique, vendredi 17 août. Son objectif : obtenir des dommages-intérêts ainsi qu’un statut de recours collectif pour représenter tous les utilisateurs américains de smartphones qui ne souhaitent pas que leurs mouvements soient enregistrés.
Google a répondu à la polémique non pas en changeant sa gestion de la géolocalisation, mais en la clarifiant sur une page d’assistance. On y lit désormais que le fait de désactiver l’historique de localisation "n’affecte pas les autres services de localisation sur votre appareil". Google a en outre confirmé à Associated Press que les données enregistrées dans ce paramètre sont utilisées à des fins financières, pour mieux cibler les publicités. "Nous fournissons une description claire de tous ces outils (…) pour que les utilisateurs puissent les activer ou les désactiver et supprimer leurs historiques à tout moment", a assuré un porte-parole de Google.