Dewayne Johnson, un Américain de 46 ans, était appelé à la barre pour témoigner dans le procès qu’il intente au géant agrochimique Monsanto, producteur d’herbicides contenant du Glyphosate.
Le procès s’est déroulé lundi devant un tribunal de San Francisco. Appelé à témoigner, Dewayne Johnson a expliqué la façon dont il a vaporisé du RoundUp ou du RangerPro pendant deux ans. Ces produits ne sont autres que des herbicides du géant agrochimique Monsanto contenant du glyphosate. Durant le procès qu’il intente au fabricant de ces désherbants, l’Américain de 46 ans a confié qu’il ne les aurait jamais utilisés s’il était averti. Dans son travail, il devait diluer du RangerPro dans de l’eau puis de vaporiser plus de 500 litres de la solution pour tuer les mauvaises herbes. Le quadragénaire est aujourd’hui atteint d’un cancer en phase terminale, un lymphome non-hodgkinien incurable qui a été diagnostiqué en 2014.
En réponse à cette affirmation de Dewayne Johnson, Monsanto a assuré qu’il n’y avait aucun danger, donc aucune raison d’informer d’un risque quelconque. Bidon de RangerPro à la main, l’un des avocats de la firme lui a posé la question suivante : "si vous aviez lu un avertissement (sur l’étiquette) concernant des risques de cancer, auriez-vous utilisé" le RangerPro ?". "Je n’aurais jamais vaporisé du RangerPro dans des écoles ou où que ce soit", a répondu le quadragénaire sur le récit de 20 Minutes. Cet ancien responsable de la lutte contre les "nuisibles" des écoles de la ville de Benicia a confié que le procès l’avait sorti d’une forme de déni. Il a alors promis de se battre jusqu’à son dernier souffle même s’il sait que son état ne va pas s’améliorer.
A cause des dysfonctionnements des vaporisateurs, Dewayne Johnson a été largement arrosé de RangerPro à deux reprises. Sa peau était alors recouverte de lésions très douloureuses. "J’avais été exposé au RangerPro et je pensais que ça pouvait en être la cause", a lâché le plaignant. Ce dernier a ajouté que deux appels et des promesses en ce sens étaient déjà formulés, mais personne chez Monsanto ne l’a jamais rappelé. A l’issue de ce procès, la défense du quadragénaire espère obtenir des millions de dollars de dommages et intérêts de la part de Monsanto. Il est à noter que la firme fait aujourd’hui l’objet de milliers de procédures en justice aux Etats-Unis.
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