Deux jours après la fusillade mortelle survenue à Jersey City, aux Etats-Unis, les autorités ont affirmé qu’elles traitaient cette attaque comme un acte de "terrorisme intérieur".
La fusillade dans une épicerie casher de Jersey City (Etats-Unis), ayant tué six personnes, par deux agresseurs armés, mardi, fait l’objet, actuellement, d’une enquête. Alors que l’attaque semblait initialement relever d’un simple acte de banditisme, les autorités ont affirmé traiter l’affaire comme un acte terroriste alimenté par l’"antisémitisme" et la "haine de la police".
"Nous pensons que les suspects avaient des vues témoignant d’une haine des Juifs et d’une haine des forces de police", a déclaré le procureur de l’Etat du New Jersey, Gurbir Grewal, en se basant sur des éléments collectés et des témoins interrogés.
Une centaine de coups de feu ont été échangés entre la police et les assaillants. Ces derniers - un homme et une femme – auraient exprimé un intérêt pour l’organisation des Black Hebrew Israelites, selon Ouest France. Le Southern Poverty Law Center, qui répertorie les activités extrémistes américaines, avait qualifié ce groupe "d’organisation d’extrémiste", par le passé. M. Grewal a cependant affirmé que rien ne prouvait pour le moment que ces deux personnes appartenaient à cette organisation ou à une autre.
La fusillade avait éclaté près d’un cimetière de la ville, lorsqu’un détective enquêtant sur un homicide s’était approché de la camionnette où se trouvaient les deux suspects. Ces derniers ont abattu l’agent. Ils ont ensuite roulé jusqu’à une épicerie casher. Des médias américains affirment, par ailleurs, qu’ils étaient lourdement armés. En effet, ils auraient utilisé cinq armes, dont un fusil semi-automatique de type AR-15.
Dans le magasin, trois personnes ont été tuées, quelques minutes après l’arrivée des suspects : la femme du propriétaire, un client et un employé. La fusillade a provoqué une vive émotion à Jersey City, où s’est installée une petite communauté hassidique fuyant la hausse des loyers à Brooklyn, ces dernières années.
Mercredi matin, Steven Fulop, le maire de Jersey City, a indiqué que les assaillants avaient délibérément visé l’épicerie. Celui-ci a alors parlé d’antisémitisme, note Le Figaro. Bill de Blasio, le maire de New York, avait, lui aussi considéré l’attaque comme le signe d’"une tendance croissante à l’antisémitisme violent".
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