En marge du prochain sommet de la Francophonie à Erevan (Arménie), les 11 et 12 octobre, le Canada et le Québec ne vont pas soutenir la candidature de Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) sortante.
Michaëlle Jean - 61 ans canadienne née en Haïti, ancienne gouverneure générale et ancienne journaliste - est candidate à sa propre succession au prochain sommet de l’OIF. Elle fera face à Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda, que l’Union Africaine et la France soutiennent. Ce choix se fera par consensus, et non par vote formel.
Une source gouvernementale a indiqué à la presse française que "le Canada a décidé de se rallier au consensus, comme c’est la tradition, ça a toujours été la manière de faire, on ne va pas la changer".
Dans un courrier électronique, Jérémy Ghio, porte-parole de la ministre canadienne de la Francophonie Mélanie Joly, affirme : "on a bien vu qu’elle (Michaëlle Jean) n’avait pas les appuis nécessaires, la suite lui appartient, il faut se rendre à l’évidence". Il a ajouté que pour ce qui est du poste de Secrétaire général, le Canada est prêt à se rallier au consensus, comme le veut la façon de faire en Francophonie.
Pour sa part François Legault, le nouveau Premier ministre élu du Québec, attendu à Erevan avec Justin Trudeau, Premier ministre fédéral, a indiqué qu’il ne soutiendrait pas Michaëlle Jean. Dans un tweet, il a annoncé se joindre au consensus africain "qui est plein de potentiel", et qu’il est maintenant temps de laisser place à "un nouveau style de gestion".
Patron du parti nationaliste Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, a été élu il y a quelque jour à la tête de la province canadienne qui, avec le Canada, est le deuxième contributeur de l’OIF après Paris.