Des recherches réalisées par des experts de l’Université du Michigan ont révélé que le riz américain, exporté en Haïti était exposé aux métaux lourds. Pourtant, cette céréale figure parmi la nourriture quotidienne des Haïtiens.
Le riz, un aliment de base incontournable dans l’alimentation des Haïtiens, se retrouve au cœur d’une problématique alarmante après la publication d’une étude de l’Université du Michigan.
Cette recherche, rendue publique la semaine dernière, met en lumière une réalité préoccupante : la majorité du riz consommé en Haïti est contaminée par des substances nocives. Le riz, importé des États-Unis suscite des inquiétudes légitimes quant à l’impact sur la santé publique et l’environnement.
La consommation de riz en Haïti a atteint des proportions remarquables, avec un Haïtien moyen consommant près de 85 kg par an, comparé à seulement 12 kg pour un Américain en 2020. Cette tendance a été largement influencée par les politiques d’exportation américaines, qui ont vu le jour dans les années 1980.
Grâce à l’influence de Washington, le riz américain a trouvé un marché florissant en Haïti, devenant rapidement l’aliment quotidien pour une grande partie de la population. Actuellement, près de 90% du riz commercialisé sur les terres haïtiennes vient directement des États-Unis, principalement en raison de son prix abordable dans un pays où près de 40% de la population souffre de famine.
Une étude réalisée par des experts américains ont mis en exergue une pollution élevée de cette céréale aux métaux lourds, notamment le cadmium et l’arsenic, dépassant souvent les normes autorisées. Ce constat est d’autant plus troublant que le riz américain est doublement contaminé que celui cultivé en Haïti. Les résultats de l’étude ont expliqué que l’abondance du riz américain en Haïti, impacte violemment le secteur économique du pays. Les cultivateurs locaux n’arrivent pas à écouler leur production. La consommation de ce riz causera des soucis de santé « à long terme des consommateurs haïtiens ».
Les métaux lourds favorisent les risques de cancers, les maladies cardiovasculaires ou les cas de diabète. Les chercheurs expriment des préoccupations quant à la santé des Haïtiens. Ils demandent que des enquêtes soient lancées aux États-Unis et incitent Haïti à diminuer sa dépendance en développant sa propre culture de riz.