Depuis 2018, le géant Américain des réseaux sociaux, Facebook fait face à une action de groupe en justice l’accusant d’avoir sciemment gonflé son audience.
Selon des documents juridiques, dévoilés, mercredi 17 février, des entreprises accusent Facebook d’avoir consciemment gonflé son nombre d’utilisateurs pour générer plus de revenus publicitaires. Elles ont indiqué que le géant des réseaux sociaux savait que les estimations n’ont pas été fiables, mais il a préféré ignorer le problème, note Le Figaro.
Les plaignants ont précisé que cette mesure a surestimé l’audience potentielle des campagnes publicitaires, mais pour ne pas perdre de revenus, les dirigeants de la plateforme n’ont pas cherché à corriger la situation, note France Info. "Facebook savait que son ’Potential reach’ était gonflé et trompeur. (...) Facebook savait que le problème était largement causé par des faux comptes et des doublons", ont-ils accusé.
Selon les documents consultés par la presse française, un autre employé se serait demandé combien de temps ils pourront s’en tirer avec la surestimation de la portée (d’audience).
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Joe Osborne, un porte-parole de Facebook a réagi face à cette situation. "Ces documents ont été sélectionnés pour correspondre à l’histoire racontée par le plaignant. Le ’Potential reach’ est un outil de planification de campagne qui n’est jamais utilisé pour facturer les annonceurs", a-t-il expliqué. Selon ses dires, il s’agit d’une estimation et "nous expliquons clairement comment elle est calculée sur notre interface publicitaire".
La chaîne France Info indique que la vente d’espaces publicitaires, ciblés à des annonceurs, génère la majorité du chiffre d’affaires de Facebook. Les prix varient en fonction de nombreux critères, à commencer par le nombre d’utilisateurs susceptibles de voir la campagne.
En 2020, le groupe a réalisé près de 86 milliards de dollars (près de 71 milliards d’euros) de chiffre d’affaires, et dégagé plus de 29 milliards de bénéfices (près de 23 milliards d’euros), en hausse de 58%, rapporte Le Figaro. D’après eMarketer, la famille des GAFA devrait atteindre les 96,6 milliards de dollars (environ 80 millions d’euros) de revenus publicitaires nets en 2021, soit 24,4% du marché mondial.
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