Lors d’une conférence de presse, lundi 11 novembre, le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, a annoncé que son pays a accordé l’asile politique à l’ancien président bolivien, Evo Morales. Ce dernier a démissionné de son poste la veille.
Après trois jours de vives protestations contre sa réélection pour un quatrième mandat, Evo Morales a annoncé sa démission, dimanche 10 novembre. Au pouvoir depuis 2006, il a déclaré à la télévision qu’il renonçait à son poste de président. Cette déclaration a eu lieu quelques heures après que le général Williams Kaliman, le commandant en chef de l’armée bolivienne, exigeait son départ "pour le bien" du pays.
Cette décision permettrait, selon le général Kaliman, la pacification et le maintien de la stabilité de la Bolivie. Au terme d’une journée marquée par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre et des démissions en série de ministres et députés, le vice-président, Alvaro Garcia Linera, qui a aussi quitté son poste, a parlé d’un "coup d’Etat".
Au lendemain de cette annonce d’Evo Morales, le Mexique a décidé de lui accorder l’asile politique, comme l’a annoncé son ministre des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard. Au cours d’une conférence de presse, lundi 11 novembre, ce dernier a déclaré que la ministre mexicaine de l’Intérieur "Olga Sanchez Cordero a décidé d’accorder l’asile politique à Evo Morales". Il a ajouté : "Sa vie et son intégrité physique sont menacées", selon les propos rapportés par plusieurs médias.
D’après le journal RFI, cette décision ferait suite à une demande de M. Morales lui-même. "Il nous a demandé verbalement et de façon formelle de lui accorder l’asile politique dans notre pays", a affirmé Marcelo Ebrard. Ce dernier a expliqué que le Mexique s’était toujours distingué "pour avoir protégé ceux qui cherchaient un refuge".
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