D’après le cabinet de conseil Capgemini, cette baisse est le résultat "des incertitudes macroéconomiques et géopolitiques", à contraster en fonction des zones géographiques.
Une étude menée par le cabinet de conseil Capgemini révèle une diminution significative du nombre de personnes fortunées et de la valeur de leur patrimoine au cours de la dernière décennie, principalement due à la chute des marchés boursiers. Selon les critères de Capgemini, qui considère les individus ayant un patrimoine disponible supérieur à un million de dollars en dehors de leur résidence principale, le nombre de personnes fortunées dans le monde a diminué de 3,3% en 2022, pour atteindre 21,7 millions de personnes. Ces chiffres ont été publiés dans une étude rendue publique jeudi. "Il s’agit de la plus forte baisse en dix ans, en raison des incertitudes macroéconomiques et géopolitiques", souligne le rapport de Capgemini repris par Le Figaro.
Cette étude a évalué 71 pays en utilisant une méthodologie de recensement statistique et une représentation graphique appelée "la courbe de Lorenz". Les événements liés à la guerre en Ukraine et ses répercussions mondiales, ainsi que l’augmentation de l’inflation et des taux d’intérêt des banques centrales, ont rendu l’année 2022 particulièrement difficile sur le plan économique. Les indices boursiers ont subi une forte baisse l’année dernière : le CAC 40 a chuté de 9,5%, le Nasdaq aux États-Unis a plongé de 33% et l’indice S&P 500, regroupant les 500 principales entreprises américaines, a reculé de 20%.
Même certaines des plus grandes fortunes mondiales ont connu un ralentissement marqué de la croissance de leur patrimoine l’année dernière, qu’il s’agisse de la première fortune mondiale et PDG de LVMH, Bernard Arnault, du fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, ou de l’héritière de L’Oréal, Françoise Bettencourt Meyers, selon l’indice des fortunes en temps réel du magazine Forbes. Dans les détails, les fortunes situées en Amérique du Nord ont enregistré la plus forte baisse de valeur, avec -7,4%, suivies par celles d’Europe (-3,2%) et d’Asie-Pacifique (-2,7%), selon l’étude. En revanche, celles situées en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient ont progressé, grâce à de solides performances dans les secteurs pétroliers et gaziers.
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