L’affaire des frères Menendez, qui avait profondément secoué l’Amérique à la fin des années 80, pourrait prendre un tournant inattendu. Le procureur de Los Angeles a annoncé, jeudi, l’ouverture d’un examen de leur condamnation, qui pourrait les rendre éligibles à une libération conditionnelle.
L’assassinat de José et Mary Louise Menendez dans leur luxueuse maison de Beverly Hills (États-Unis), en 1989, faisait l’objet d’une attention médiatique sans précédent. Les deux frères Lyle et Erik prétendaient que ce meurtre était l’œuvre de la mafia. Cependant, leur train de vie extravagant et les contradictions dans leur récit avaient rapidement intrigué les enquêteurs. L’aveu de leur culpabilité était finalement révélé lors de séances enregistrées avec un thérapeute. Bien que les frères Menendez aient été acquittés lors d’un premier procès, un second procès, en 1996, a abouti à leur condamnation à la perpétuité pour meurtre avec préméditation.
Lyle et Erik Menendez avaient toujours maintenu que leur geste extrême était motivé par des années de violences sexuelles infligées par leur père. Mais ces accusations étaient ignorées lors de leur second procès. Ce dernier était focalisé sur l’hypothèse qu’ils avaient agi pour hériter de la fortune familiale. Avec la montée des mouvements de défense des victimes d’abus, notamment #MeToo, le procureur George Gascon a récemment souligné la nécessité de revoir cette affaire, selon les médias. La culture actuelle pousse, selon lui, à mieux écouter et croire les victimes.
La série de fiction "Monstres : L’histoire de Lyle et Erik Menendez", produite par Netflix, a ravivé l’intérêt sur cette affaire. Un nouveau documentaire suscite de vifs échanges sur les réseaux sociaux comme TikTok et Instagram. Ce regain d’attention a entraîné un large mouvement de soutien en ligne en faveur des frères Menendez, incarcérés depuis 35 ans. Le bureau du procureur de Los Angeles demande un réexamen de leur condamnation, ouvrant la porte à une libération conditionnelle.
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