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Les organisations humanitaires ont dénoncé cette décision de l’administration Trump de réduire drastiquement l’accueil des réfugiés en 2020.
Dans le cadre de la politique de réinstallation au cours de l’année fiscale 2020, l’administration Trump veut réduire de façon considérable la prise en charge de réfugiés. Elle a donc proposé que les Etats-Unis accueillent 18 000 personnes l’année prochaine contre 30 000 en 2019. Il s’agit d’un niveau historiquement bas depuis la mise en place de ce programme de réinstallation en 1980. Ce nombre était de 85 000 en 2016 et 45 000 en 2018. "La charge actuelle du système d’immigration américain doit être allégée avant qu’il soit possible de réinstaller un grand nombre de réfugiés", a expliqué le département d’Etat dans un communiqué relayé par Le Figaro. D’après toujours la diplomatie américaine, ils doivent également prendre en compte les intérêts de sécurité nationale et de politique étrangère en fixant le quota de réfugiés.
Cette politique de réinstallation ne ressemble pas aux demandes d’asile classiques aux frontières américaines. Elle s’adresse aux réfugiés choisis par les agences de sécurité et de renseignement américaines dans les camps de l’ONU à travers le monde pour être réinstallés aux Etats-Unis. Les personnes les plus vulnérables comme les personnes âgées, les veuves et les handicapés figurent parmi les premiers concernés. Pour l’année budgétaire 2020 qui débute le 1er octobre, le Département d’Etat prévoit un quota de 5 000 réfugiés pour les personnes persécutées pour leur foi religieuse et 4 000 pour des Irakiens mis en danger en raison de leur assistance au pays. "Les Etats-Unis ont toujours été et vont toujours rester la nation la plus généreuse au monde quand il s’agit de l’accueil de ceux qui ont besoin de protection humanitaire", a souligné le ministre par intérim de la Sécurité intérieure, Kevin McAleenan, dans un communiqué.
Cette décision est vivement pointée du doigt par les organisations humanitaires. Le président de l’organisation non-gouvernementale International Rescue Committee, David Miliband, parle "d’un jour très triste pour l’Amérique". Refugees International a dénoncé un "triste constat pour le leadership américain". "Je me trouve actuellement en Colombie où quelque 5 000 Vénézuéliens cherchent refuge chaque jour", a déclaré le président de cette organisation humanitaire, Eric Schwartz, dans un communiqué.
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