Illustration - US AIR FORCE/SIPA
La photographie aurait été réalisée avec un programme d’Intelligence artificielle générative. Un porte-parole du ministère américain de la Défense a assuré que le Pentagone n’a pas été attaqué.
Lundi 22 mai, une image montrant une prétendue explosion au Pentagone s’est répandue sur Twitter. Le ministère américain de la Défense a rapidement réagi, affirmant que cette information était fausse et qu’aucune attaque n’avait eu lieu. Les pompiers de la région, où se situe le bâtiment, ont également confirmé qu’aucun incident n’avait été signalé, ni au Pentagone ni à proximité.
Le cliché aurait été, en effet, créé à l’aide d’un programme d’intelligence artificielle générative, capable de produire du texte et des images à partir de requêtes simples en langage courant. La circulation de cette photo a engendré une brève perturbation sur les marchés et ravivé les préoccupations concernant les dangers potentiels de l’IA.
Prime example of the dangers in the pay-to-verify system : This account, which tweeted a (very likely AI-generated) photo of a (fake) story about an explosion at the Pentagon, looks at first glance like a legit Bloomberg news feed. pic.twitter.com/SThErCln0p
— Andy Campbell (@AndyBCampbell) May 22, 2023
D’après Pat O’Hare de Briefing.com, "il y a eu une baisse liée à cette fausse information quand les machines l’ont détectée". Il fait notamment référence aux logiciels de trading automatisés programmés pour réagir aux publications sur les réseaux sociaux. La réaction des marchés est cependant restée relativement modérée. Ce qui laisse penser que la véracité de l’information a été tout de même remise en question.
Pour le moment, la source de cette fausse image, initialement relayée par un compte affilié au mouvement conspirationniste QAnon, reste inconnue. L’IA générative facilite la création de contenus falsifiés. Les experts soulignent que leur dissémination et leur viralité constituent les aspects les plus préoccupants de la désinformation. C’est un sujet particulièrement sensible à l’approche de la présidentielle américaine, prévue en 2024.
