"Les hommes biologiques n’ont rien à faire dans les espaces privés des femmes, un point c’est tout", a écrit Nancy Mace, représentante de la Caroline du Sud en appuyant sa proposition de loi.
Le Congrès américain est à nouveau le théâtre d’un débat houleux sur les droits des personnes transgenres. Nancy Mace, élue républicaine de Caroline du Sud, a présenté un texte de loi visant à interdire à Sarah McBride, première femme transgenre élue au Congrès, d’accéder aux toilettes pour femmes au Capitole. "Les hommes biologiques n’ont rien à faire dans les espaces privés des femmes, un point c’est tout.", a-t-elle écrit dans un message posté sur X. Cette déclaration, qui cible explicitement la représentante du Delaware, a provoqué une vague de réactions dans le camp des démocrates.
Les membres du Parti démocrate ont fermement condamné cette initiative. Becca Balint a dénoncé une démarche empreinte de "cruauté sans limite", tandis que Mark Pocan, président d’une commission LGBT au Congrès, a qualifié le texte d’"odieux". Il a d’ailleurs accusé Nancy Mace de chercher à attirer l’attention de Donald Trump et des médias. Pour Sarah McBride, cette résolution est une "manœuvre de l’extrême droite" afin de détourner l’attention de l’absence de solutions concrètes aux défis auxquels font face les Américains. La représentante du Delaware, bien consciente de son rôle de pionnière, a déclaré que ses priorités restent centrées sur des enjeux comme le coût de la garde d’enfants, le logement, la santé et le droit à l’avortement.
L’accès des personnes transgenres aux toilettes correspondant à leur identité de genre est un sujet récurrent dans le discours politique américain, particulièrement alimenté par certains élus républicains. Ils défendent ces restrictions au nom de la "protection des femmes et des filles", un argument souvent critiqué comme discriminatoire. Dans le contexte des élections présidentielles et législatives, les droits des personnes transgenres sont devenus un enjeu de société brûlant. Cette initiative législative vient raviver un débat déjà polarisé, où les tensions entre droits individuels et conservatisme social restent plus vives que jamais.
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