Le tribunal fédéral d’Alexandria, près de Washington, a condamné mardi 1er novembre Allison Fluke-Ekren, une mère de famille de 42 ans, à 20 ans de réclusion criminelle.
En juin dernier, Allison Fluke-Ekren, avait plaidé coupable de "soutien matériel à une entreprise terroriste." Lors de l’audience, dans un tribunal d’Alexandria, près de Washington, celle qui est surnommée "Oum Mohammed al-Amiriki" a assuré qu’elle regrette profondément ses choix. Après avoir demandé pardon à "ceux ayant souffert de (ses) actes", cette mère de famille de 42 ans a assuré qu’elle n’avait jamais combattu elle-même. "Je n’ai pas tiré une seule balle", a-t-elle insisté, comme le rapporte le site Lefigaro.fr. Malgré sa demande auprès de la juge fédérale, Leonie Brinkema, de la condamner à deux ans de prison seulement, la djihadiste américaine a écopé de la peine maximale : 20 ans de réclusion criminelle. Elle est accusée par le procureur Raj Parekh d’avoir lavé le cerveau de jeunes filles qu’elle a entraînées à tuer.
Divorcée et maman de deux enfants, Allison Fluke-Ekren se convertit à l’islam après avoir épousé un homme nommé Volkan Ekren. Avec leurs cinq enfants, ils partent s’installer en Egypte. Ils déménagent en Libye en 2011 et rejoignent la Syrie vers 2012, où son époux devient sniper pour Daesh. Ce dernier meurt en 2015 dans un bombardement. Elle se marie à plusieurs reprises, trois fois, avec des membres de l’EI puis donne naissance à quatre nouveaux enfants. D’après les informations rapportées par le site Francetvinfo.fr, ses propres enfants, onze au total, ont beaucoup souffert de sa dérive radicale. Selon l’une de ses filles, cette mère de famille était capable des pires cruautés. Elle l’aurait forcé à épouser un combattant de l’EI alors qu’elle n’avait que 13 ans. "Je veux que les gens sachent quel type de personne elle est", a lancé Leyla Ekren lors de l’audience. De son côté, son fils Gabriel est allé jusqu’à juger dans un témoignage écrit que sa mère était "un monstre inexcusable."