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Citigroup a versé, par erreur, des centaines de millions de dollars dans des fonds d’investissement. Un juge a prononcé que la banque américaine ne peut plus récupérer son argent.
Aux Etats-Unis, une grande banque a transféré par erreur des centaines de milliards à plusieurs fonds d’investissement, en août dernier. Comme le rapporte RTL, sur le récit d’Ouest France, au total, Citigroup a versé 900 millions de dollars (près de 740 millions d’euros). Jusqu’ici, 400 millions d’euros (environ 330 millions d’euros) ont été rendus. Mardi 16 février, la justice a estimé que les fonds d’investissements n’étaient pas obligés de restituer le reste de l’argent.
Citigroup n’a pas le droit de récupérer son argent. En revanche, les prévenus ont le droit de le garder, telle a été la décision du juge new-yorkais, Jesse Furman. Ce dernier a rappelé que la loi américaine "plaide en général" pour un remboursement des virements effectués par erreur, mais l’Etat de New York a, lui "des exceptions dont une qui s’applique en l’espèce".
Il a ainsi expliqué que les fonds d’investissements "étaient persuadés, en toute bonne foi, que les (…) versements reçus étaient des remboursements anticipés des prêts accordés à Revlon".
Ce verdict a été reçu comme une douche froide pour la banque. En effet, Citigroup s’est dit profondément en désaccord avec cette décision, tout en disant qu’il veut interjeter en appel. "Nous estimons que nous avons le droit de récupérer les fonds et allons continuer à chercher à les récupérer en totalité", a-t-il annoncé à la presse française.
Outre cette difficulté, la grande banque fait face également à un autre problème. En octobre dernier, les autorités américaines lui ont infligé une amende de 400 millions de dollars et un contrôle "inhabituellement strict" en raison de cette affaire. Elles ont indiqué une gestion des risques défaillante.
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