La Californie a décrété l’État d’urgence après la détection d’un premier cas de grippe aviaire chez l’Homme aux Etats-Unis.
Les autorités américaines ont annoncé le premier cas humain grave de grippe aviaire H5N1 survenu en Louisiane. Le patient, âgé de plus de 65 ans et hospitalisé dans un état critique, présente d’une sévère atteinte respiratoire. Ce cas marque une évolution préoccupante dans une épidémie qui touche depuis plusieurs mois les populations animales des Etats-Unis. Selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), le sexagénaire, qui souffre de pathologies préexistantes, est le 61e cas humain détecté depuis avril 2024. Les autres patients infectés dans le pays avaient jusqu’ici manifesté des symptômes bénins. L’homme, originaire de Louisiane, aurait contracté le virus après un contact direct avec des oiseaux malades ou morts dans une basse-cour, rapporte Le Figaro.
Le séquençage génétique a révélé que le virus H5N1 en cause est similaire à celui détecté précédemment chez des volailles, des oiseaux sauvages et des humains dans d’autres régions, y compris l’État de Washington et le Canada voisin. Cependant, il diffère des versions présentes chez les bovins et certaines volailles. Depuis mars, le virus H5N1 circule de façon alarmante aux États-Unis. En octobre, un porc dans une ferme de l’Oregon a été testé positif, illustrant sa propagation inhabituelle à différentes espèces de mammifères. Les experts redoutent qu’une forte circulation du virus facilite une mutation permettant une transmission interhumaine, augmentant ainsi le risque d’une pandémie. Parallèlement, des traces de H5N1 ont été identifiées dans du lait cru ou non pasteurisé. Cela a conduit le ministère américain de l’Agriculture à renforcer la surveillance de ce type de produits.
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Depuis octobre 2021, l’épidémie de grippe aviaire a causé la mort de plus de 300 millions d’oiseaux à travers le monde. Le virus a été détecté dans 108 pays et s’est propagé à plus de 70 espèces de mammifères, sauvages et domestiques. En Californie, où les élevages bovins sont fortement touchés, l’état d’urgence a été déclaré pour permettre une réponse rapide à l’épidémie. Selon Gregorio Torres, de l’Organisation mondiale de la santé animale, ces chiffres illustrent une crise mondiale sans précédent. Malgré ces développements inquiétants, les CDC maintiennent que le risque global pour la santé publique reste faible. L’épidémiologiste Meg Schaeffer appelle néanmoins à une vigilance renforcée pour surveiller d’éventuelles transmissions asymptomatiques ou des évolutions du virus.