Un journaliste américain a reçu par erreur un document ultra-sensible du Pentagone. Comment une telle faille a-t-elle pu se produire au plus haut sommet de l’État ?
Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef de "The Atlantic", n’en croyait pas ses yeux. Le 24 mars, il aurait reçu un message de la part du Pentagone sur Signal, détaillant une attaque américaine au Yémen. Le plan d’opérations précisait les cibles, les armes et les horaires des frappes. Le plus troublant, c’est qu’il l’a reçu deux heures avant leur exécution, rapportent plusieurs médias, dont RTL et TF1.
Après cette révélation, la Maison Blanche a confirmé l’authenticité du plan. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Brian Hughes, a affirmé que l’origine de cette erreur est encore inconnue. Une enquête a été lancée pour comprendre comment ce message confidentiel a pu atterrir dans la messagerie du journaliste.
Cette erreur a provoqué un véritable scandale à Washington. Chuck Schumer, le chef de la minorité démocrate au Sénat américain, a souligné que c’est "l’une des fuites de renseignement militaire les plus stupéfiantes (qu’il a) lues depuis très, très longtemps". Il devrait, selon lui, y avoir une enquête approfondie. De son côté, Donald Trump a déclaré n’être "au courant de rien".
Il semble que cette erreur ait commencé bien avant le message reçu par Jeffrey Goldberg. Le 11 mars, ce dernier aurait été contacté par Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale, via l’application Signal. Le chef de la diplomatie Marco Rubio, le patron de la CIA John Ratcliffe, et le vice-président JD Vance, auraient également participé à la discussion.
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