Un officier supérieur de la marine néo-zélandaise a installé dans l’une des toilettes de l’ambassade de la Nouvelle-Zélande à Washington, des caméras de surveillance à l’insu des services de sécurité.
La caméra cachée a été découverte en juillet dernier. Des policiers néo-zélandais se sont rendus aux Etats-Unis spécifiquement pour enquêter sur cet incident. Suite à leur enquête, le commodore de la Marine Alfred Keating, 58 ans, a été accusé d’attentat à la pudeur, rapporte Europe 1.
L’ancien contre-amiral Alfred Keating exerçait les fonctions d’attaché militaire à l’ambassade quand la caméra avait été découverte en juillet 2017 dans une toilette unisexe. Selon une décision de justice rendue publique vendredi 4 mai 2018, il a caché ces caméras dans le but d’"obtenir des images intimes de gens dans la salle de bain". "La hauteur et l’orientation signifiaient qu’elle enregistrait les gens qui arrivaient et se servaient des toilettes", a écrit le juge.
Alfred Keating a déjà démissionné et est rentré en Nouvelle-Zélande. Devant le tribunal, l’ancien diplomate a demandé à ce que son nom ne soit pas divulgué au cours du procès, mais le juge a refusé d’accéder à sa requête. Selon les documents judiciaires, l’analyse a révélé que quelqu’un avait activé l’appareil vers 9 heures du matin le 27 juillet 2017. La caméra a filmé 19 personnes utilisant les toilettes sur une durée de cinq heures.
En Nouvelle-Zélande, la police a mené une perquisition à son domicile. Aucune image indécente n’a été découverte mais les enquêteurs ont retrouvé sur son ordinateur personnel le logiciel correspondant à la caméra. Le journal New Zealand Herald précise que le militaire représentait la diplomatie néo-zélandaise sur les questions de défense avec ses homologues américains. L’attaché qui plaide non-coupable risque désormais jusqu’à un an et demi an d’emprisonnement.
>>>Voir notre dossier sur le voyeurisme