Etats-Unis : un homme condamné à mort demande un report de la date de son exécution pour faire don de son rein

Une façon de se racheter

"Comment puis-je rendre la vie que j’ai prise ?", a lâché Ramiro Gonzales incarcéré au Texas aux Etats-Unis. Cet Américain de 39 ans a été condamné à mort pour l’enlèvement, le viol et le meurtre d’une jeune femme en 2001. Alors qu’il doit mourir par injection létale le 13 juillet, le détenu a demandé le report de son exécution pour qu’il puisse donner son rein à une personne nécessitant une greffe de toute urgence, rapporte Le Point citant une information de The Guardian. "Je ne dis pas que cela équivaut à sauver la vie de quelqu’un, mais c’est tout de même empêcher quelqu’un de mourir", a-t-il déclaré.

Discussion avec un ancien aumônier de prison

Ramiro Gonzales aurait pris cette décision après avoir correspondu avec Michael Zoosman, un ancien aumônier de prison. Ce dernier, un militant contre la peine de mort, s’est adressé à de nombreux condamnés afin de les convaincre de faire un don d’organe avant que leur sentence ne soit appliquée. "Il n’y a aucun doute dans mon esprit que le désir de Ramiro d’être un donneur de rein altruiste n’est pas motivé par une tentative de dernière minute d’arrêter ou de retarder son exécution", a déclaré Michael Zoosman. Le don de rein ne peut tout simplement pas se faire après sa mort parce que ses organes seront empoisonnés par l’injection et seront ensuite inutilisables, a de son côté souligné l’avocat du condamné. "Il doit donc faire un don de rein de son vivant, avant son exécution", a-t-il ajouté.

En évoquant le don de rein pour cause du report de son exécution, les avocats de Ramiro Gonzales ont demandé un sursis de 30 jours au gouverneur du Texas, Greg Abbott. Ils ont également sollicité un sursis séparé de 180 jours au conseil des grâces et des libérations conditionnelles du Texas. La requête doit être étudiée le 11 juillet prochain.

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