La mort de cet homme afro-américain a provoqué, mardi, la colère de la population à Minneapolis dans le nord des Etats-Unis. La scène a été filmée, lundi soir, par une passante sur Facebook Live.
George Floyd, un homme afro-américain non armé est décédé à la suite d’une arrestation "musclée" à Minneapolis, une ville du Minnesota, dans le nord des Etats-Unis. Une vague de colère a aussitôt éclaté après la mort de ce jeune homme. Sa famille a dénoncé un usage "excessif et inhumain" de la force et le racisme de la police de cette ville. Les images de la scène filmée, lundi soir, par une passante sur Facebook Live ont fait apparaître un homme plaqué au sol sur le ventre par un policier blanc. Ce dernier immobilise sa victime avec un genou sur le cou alors que cette dernière se plaint pendant de douleurs et de difficultés à respirer. Un autre policier tente d’éloigner les passants qui commencent à être en colère alors que Floyd n’arrive plus à bouger. "Il ne respire plus, il ne bouge plus, prenez son pouls", a crié un passant. Après quelques minutes, le jeune homme noir a été conduit par une ambulance dans un hôpital de la ville, où il est mort peu après.
Selon un porte-parole de la police de Minneapolis, les policiers ont été appelés pour intervenir pour un cas d’ivresse sur la voie publique. Selon la police, George Floyd était installé dans une voiture et une altercation aurait éclaté une fois qu’il en est sorti. Les agents n’ont utilisé aucune arme et aucun blessé n’a été déploré. Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a réagi à cette affaire en fustigeant un acte "horrible" et en accusant le policier d’avoir "manqué d’un sens de l’humanité fondamental", rapporte Le Figaro. Il a déclaré un peu plus tard sur Twitter que les quatre policiers impliqués dans cette arrestation musclée avaient été démis de leurs fonctions mardi. De son côté, le chef de la police de Minneapolis a annoncé l’ouverture d’une enquête fédérale.
Des passants se sont recueillis mardi à l’endroit de l’interpellation et ont déposé des fleurs. D’autres personnes ont brandi des affiches demandant à la police d’"arrêter de tuer des Noirs". Le recueillement s’est rapidement transformé en une scène de colère. Dans la foulée, de nombreux rassemblements en signe de protestation étaient relayés sur les réseaux sociaux. Les forces de l’ordre se sont rapidement rendues sur place pour disperser la foule avec des gaz lacrymogènes.
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