Lisa Montgomery, 52 ans, devait être la première femme à être exécutée par les autorités fédérales depuis 70 ans. Mais le juge James Hanlon du district Sud de l’Indiana en a décidé autrement.
Le juge James Hanlon du district Sud de l’Indiana (Etats-Unis) a accordé, lundi 11 janvier, un sursis à Lisa Montgomery. Cette Américaine de 52 ans détenue dans un pénitencier fédéral à Terre-Haute dans l’Indiana devait recevoir une injection létale ce mardi soir. "Les informations présentées à la Cour contiennent de nombreuses preuves que l’état mental actuel de Mme Montgomery est si éloigné de la réalité qu’elle ne peut pas comprendre rationnellement le motif du gouvernement pour son exécution", a écrit le juge dans sa décision de surseoir à son exécution. Selon les avocats de la condamnée, cette dernière souffre de troubles mentaux liés à une enfance cauchemardesque. Elle était en effet victime de viols en réunion et de violences et n’était donc pas dans un état mental compatible avec son exécution.
D’après Le Figaro, les faits remontent en 2004 avant sa condamnation à mort en 2007. Lisa Montgomery ne pouvait pas avoir un nouvel enfant et a commis l’irréparable. L’Américaine a alors tué une éleveuse de chiens qu’elle a repérée sur internet. Elle s’est alors rendue à son domicile dans le Missouri sous prétexte qu’elle voulait acheter un terrier. Après l’avoir étranglée, elle lui avait ouvert l’utérus et avait volé le bébé, qui a survécu. Si son exécution avait eu lieu, elle serait la première femme à avoir reçu cette sentence par les autorités fédérales américaines depuis 1953.
Les avocats de Lisa Montgomery ont déposé la semaine dernière une demande de clémence au président Donald Trump. Le président des Etats-Unis n’a toutefois pas encore répondu à leur requête. Une audience ultérieure serait fixée pour évaluer l’état mental de la condamnée, a souligné le juge Hanlon.
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