Shannon Keeler a été violée alors qu’elle était encore étudiante. Son dossier a été rouvert, car son agresseur lui a envoyé un message d’excuses sur Facebook.
Au micro de l’agence de presse AP, relayée par le magazine Aufémini, Shannon Keeler a relaté un viol, dont elle a été victime des années auparavant aux Etats-Unis.
Lors d’une soirée, l’étudiante a été approchée par un joueur de hockey qu’elle trouve "dégoûtant" et "louche". Il n’a cessé de la suivre du regard, mais elle lui a fait comprendre qu’elle n’est pas intéressée. Elle s’est fait raccompagner par un ami à la fin de la soirée, mais le jeune homme a frappé à sa porte et rentre chez elle. La jeune fille a tout de suite ressenti une menace et a réussi à envoyer un message alarmiste à ses amies. Le joueur de hockey l’a violé avant de faire part de ses regrets et de s’enfuir.
Malgré son état, Shannon Keeler s’est immédiatement rendue à la police de son campus, puis à l’hôpital. Toutes les preuves ont été recueillies grâce au "kit de viol". Le témoignage de son raccompagnateur, et les sms envoyés à ses amies, ont également cité dans son dossier.
Pourtant, les forces de l’ordre lui ont fait comprendre que les plaintes pour viol ont peu de chance d’aboutir lorsque la victime reconnaît avoir bu. Sa plainte a fait effectivement, l’objet d’un non-lieu en 2015.
La jeune femme s’est tournée vers une avocate après des années de thérapie et de crises de panique. Me Laura Dunn a indiqué que la décision des procureurs de ne pas poursuivre en justice l’agresseur présumé, est une aberration au vu des preuves. Au micro du Washington Post, la juriste a expliqué que "la police locale a préféré blâmer la victime et rester indifférente à son témoignage en 2013".
En 2020, l’agresseur, nommé Ian Cleary lui a envoyé un message sur Facebook pour s’excuser. Ce nouvel élément a permis à la police de rouvrir le dossier de la jeune femme qui espère obtenir justice.
Mardi 29 juin, un juge a signé un mandat d’arrêt contre l’ancien joueur de hockey pour agression sexuelle.
Cette avancée est considérée comme une victoire pour Shannon Keeler. Selon ses dires, cela est dû à la médiatisation de son histoire. "Je suis consciente que c’est parce que j’ai rendu public ce qui m’est arrivé. Aucune survivante ne devrait avoir à faire ça pour que justice soit rendue", a-t-elle annoncé à la télévision américaine.
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