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Candidat officiel du parti républicain à l’assemblée du Nevada, un patron de maisons closes a rendu l’âme mardi. Mais, en vertu du code électoral de cet Etat de l’ouest américain, il pourrait néanmoins être élu à titre posthume.
Après la célébration de ses 72 ans, Dennis Hof serait mort dans son sommeil, dans l’un de ses établissements, selon le shérif du comté de Nye, situé à environ 250 km de Las Vegas (Etats-Unis). Mais, en dépit de ce brusque décès, ce candidat du parti républicain à l’assemblée du Nevada aurait tout de même une chance de remporter l’élection du 6 novembre dans ce comté. Il y est favori face à la démocrate Lesia Romanov, son seul adversaire.
En effet, d’après le code électoral du Nevada : si "un candidat meurt après 17h le quatrième vendredi de juillet de l’année où le scrutin doit se tenir, les bulletins exprimés en faveur du défunt doivent être pris en compte pour déterminer le résultat de l’élection". Le défunt candidat serait ainsi estimé comme élu, s’il obtient la majorité des suffrages. De ce fait, "le poste auquel il a été élu est considéré comme vacant". La loi de l’Etat souligne que les responsables du comté devraient ensuite chercher un successeur dans les rangs du parti que le candidat représentait.
Avec sa promesse de baisses d’impôts et de défendre le droit de détenir des armes à feu, Dennis Hof avait remporté le primaire républicain dans le Nevada, sans peine, en juin dernier. L’ex-postier avait des stations essence et des restaurants à part sept maisons closes, légales dans ce comté. Relatant la vie des prostituées de l’une de ses maisons de passe, il était également la star série de téléréalité sur la chaîne HBO.
En référence au best-seller "The art of the deal" ("L’art de la négociation") de son modèle en politique, Donald Trump selon ses dires, Dennis Hof avait par ailleur publié des mémoires intitulés "The art of the pimp" ("L’art du maquereau"). Alors qu’il appuyait la démocrate Hillary Clinton, avec pour cri de ralliement "les prostituées pour Hillary" en 2016, ses détracteurs l’accusait alors d’opportuniste.
(Source : Le Figaro)