Après la mort des deux enfants migrants qui a suscité l’indignation aux Etats-Unis, les autorités ont promis de revoir les conditions dans les centres de détention.
En seulement deux semaines, deux enfants migrants d’origine guatémaltèque sont décédés à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Ces cas ont provoqué l’émotion et l’indignation surtout que le petit garçon nommé Felipe Gomez est mort la nuit de Noël à la suite des maladies, rappelle 20 Minutes.
Interpellé avec son père le 18 décembre et étant transféré dans trois centres en quelques jours, le petit garçon toussait le 24 décembre, selon le communiqué du service de contrôle aux frontières ou CPB. Transféré à l’hôpital, les médecins lui ont prescrit des médicaments. Pourtant, la maladie s’est aggravée dans la soirée et le garçonnet est mort peu avant minuit. Prévenu, le Guatemala exige une enquête approfondie et indépendante des autorités américaines.
Plusieurs élus démocrates ont dénoncé la politique migratoire de Donald Trump. « L’administration Trump doit rendre des comptes pour la mort de cet enfant », a indiqué Martin Heinrich, sénateur démocrate du Nouveau-Mexique. Avec son chaos volontaire et son mépris de la vie humaine, beaucoup de vies sont mises en danger et « elle doit répondre à tout cela » a-t-il continué.
Ces décès suscitent des interrogations sur les conditions de détention des immigrés clandestins dans les centres spécialisés. A cause des arrivées de milliers de migrants, les autorités déplorent le manque de moyens adéquats, selon des responsables du ministère de la Sécurité Intérieure. « On fait face à une population de migrants à 60% de familles avec enfants », ont-ils indiqué en soulignant une nouvelle situation inadaptée au système établi.
Sur la chaîne CBS, Kevin McAleenan, l’un des principaux responsables du CBP a affirmé que le nombre d’enfants migrants sous la responsabilité de son service pourrait dépasser les 25 000 prochainement. « Nous avons besoin de l’aide du Congrès. Nous avons besoin de financement pour les soins médicaux et de santé mentale pour les enfants dans nos structures », a-t-il clamé. Par ailleurs, critiquées, les autorités ont promis de faire un examen médical approfondi pour tous les enfants détenus à la frontière.